Wall-Street termine sa séance proche de son plus bas niveau du jour. C’est la journée des quatre sorcières vendredi et la volatilité est de retour pour l’occasion. Notons par ailleurs un remaniement majeur de l'indice S&P500 (SPX) qui entrera en vigueur aujourd’hui. Il y en a un qui se porte comme un charme, malgré son grand âge, c’est l’indice Dow Jones. Le bon vieux vénérable se paie une nouvelle clôture à un plus haut historique vendredi, il bénéficie du retour en grâce des valeurs industrielles. Sur la semaine, Caterpillar progresse de 7,9% alors que Boeing avance de 3,3% et 3M de 4,2%. Le SPX lui gagne 0,85%, le Dow 2,25% et le Nasdaq 100 (NDX) glisse de 0,2%. L’indice Russell 2000, des plus petites capitalisations américaines, perd 0,55% sur les cinq jours de la semaine écoulée. Ce n’est pas joli joli tout cela car lorsque le Dow progresse tandis que le Russell baisse, on dit dans le marché que les généraux montent sur la colline alors que l’armée reste en plaine, on a l’air malin sans son armée…Au registre des secteurs, l’indice des Transports tire son épingle du jeu grâce à American Airlines qui décolle de 4%. Les valeurs de l’énergie passent une belle journée alors que les actions de l’immobilier souffrent d’une note négative de la banque JP Morgan.

Le dollar reprend quelque poil de la bête contre la livre sterling (Le cable à 1,3109) après les déclarations pessimistes de Theresa May au sujet du Brexit. Contre l’euro, le billet vert traite à 1,1745 et contre le franc il se situe à 0,9597. Sur la partie obligataire, les rendements restent relativement stables avec le 10 ans US à 3,07% ce matin. Le pétrole reste bien orienté, le WTI Light Crude à 72 dollars le baril. L’or repasse au-dessous des 1200 dollars par once.

Un article du New York times fait grand bruit dans les salles de marché, qui indique que le numéro deux du  ministère américain de la justice, Rod Rosenstein, aurait suggéré au printemps 2017 devant témoins qu’il faudrait enregistrer Donald Trump à son insu pour rendre compte du chaos régnant à la Maison Blanche. A la surprise générale, Monsieur Rosenstein a fermement démenti le contenu de l’article…

Petit retour en arrière sur la guerre commerciale: après de nouvelles taxes américaines sur 200 milliards de dollars de marchandises chinoises, les opérateurs ont relativisé les risques d'une guerre commerciale qui pèserait lourdement sur la croissance mondiale.

Les indicateurs macro et micro-économiques américains restent bien orientés jusqu'à présent, et la Chine pourrait mettre en place une politique de soutien à la demande domestique pour atténuer les effets de la hausse des taxes douanières. Les nouveaux droits de douane annoncés sont en outre jugés moins sévères que prévu (10% côté américain, au lieu de 25% évoqués auparavant), et pourraient laisser la porte ouverte à une nouvelle phase de négociations. Si la Chine  a riposté en taxant 60 milliards de dollars de produits américains, la tonalité ne s'est pas radicalisée cette semaine passée entre les deux grands rivaux et leaders de l'économie mondiale.

Les taux américains restent notamment soutenus à l'approche de la réunion de la FED de mardi et mercredi. La Fed devrait relever ses taux directeurs pour la troisième fois cette année, pour les porter entre 2% et 2,25% selon une grande majorité d'intervenants. Le suspense demeure encore sur un possible quatrième tour de vis avant la fin 2018, qui dépendra de l'évolution de la conjoncture (inflation, emploi...).

Aujourd’hui sera cotée pour la première fois une nouvelle version de l'indice large S&P 500. Les secteurs y seront redéfinis afin de mieux représenter l'essor des grands noms de la high-tech dans l'économie américaine. Ainsi, l'indice sectoriel des télécoms, qui s'était réduit à 3 valeurs (Verizon, AT&Tet Century Link) deviendra le secteur des «Services de Télécommunication», et intégrera toutes les entreprises qui fournissent des solutions et du contenu.

Ce matin la plupart des places financières asiatiques sont fermées, seul indice majeur à traiter, Hong Kong qui abandonne 1,6%. En Europe, les marchés ouvrent en baisse d’environ 0,4%. Carrefour dément avoir approché Casino alors que Siemens décroche un contrat de 13 milliards d’euros avec L’Iraq. C’est un lundi automnal qui débute pour les marchés des actions. Cette semaine nous continuerons de suivre la guerre commerciale et surtout la réunion de la Fed, avec l’annonce de sa décision mercredi soir. La Chine annonce qu’elle ne discutera pas avec les Etats-Unis tant que Donald Trump continuera de proférer des menaces, une semaine normale qui débute quoi…