Wall-Street termine la semaine sur une note positive, ignorant les désaccords commerciaux entre les Etats-Unis et ses alliés à l’occasion du sommet du G7. Les volumes d’échanges restent limités, la semaine qui débute promettant d’être riche en événements. Les titres de semi-conducteurs souffrent d’un rapport du media «Nikkei» indiquant qu’Apple aurait averti ses fournisseurs de réduire de 20% la production de pièces détachées de l’iPhone. Les valeurs du tabac sont portées par Philip Morris, qui relève son dividende plus que prévu. Twitter continue d’être recherchée, l’action casse à la hausse et entraîne le secteur des réseaux sociaux avec elle. Rappelons que le meilleur ami de Donald Trump rejoint l’indice S&P500 (SPX) en remplacement de Monsanto. Notons le secteur de la vente au détail, qui performe de mieux en mieux et poursuit son redressement. Sur le front de la volatilité, c’est le calme plat, l’indice VIX (vol du SPX) restant stable. Les rendements obligataires sont également à l’arrêt, le 10 ans US à 2,96% ce matin. Le spread entre l’Italie et le Bund allemand à 10 ans reste élevé mais se reprend quelque peu. L’or fait du surplace à 1299$ l’once alors que le pétrole se stabilise aux alentours des 65$ le baril de WTI Light Crude. Le dollar index (DXY) rend un peu de terrain, l’euro restant recherché, ce matin à 1,1813 contre le billet vert et 1,1641 contre franc suisse. 

Apple rend 0,91% suite à un nouvel article de presse évoquant une baisse des ventes d'iPhones. Ainsi, selon le service d'information japonais 'Nikkei Asian Review', Apple aurait demandé aux fournisseurs de sa chaîne d'approvisionnement de préparer environ 20% de composants en moins pour ses iPhones, à partir du deuxième semestre 2018. Apple opterait ainsi pour une approche prudente concernant les livraisons de smartphones, en comparaison de l'an dernier. 'Nikkei Asian Review' cite à ce sujet plusieurs sources, notamment au sein de la chaîne de fournisseurs d'Apple. Rappelons que, bien souvent, ces rumeurs sont démenties par Apple elle-même lorsqu’elle publie ses résultats. Dans ce contexte, AMS, qui a chuté vendredi et se reprend ce matin, constitue une superbe opportunité d’achat.

On le constate, ce n’est pas une journée de folie qui anime Wall-Street vendredi. Le sommet du G7 en cours, l’approche du sommet Trump/Un et surtout les réunions de banques centrales cette semaine incitent les intervenants à lever le pied. Ce mercredi se tiendra la réunion de la Réserve Fédérale des Etats-Unis, le marché anticipant une hausse de taux de 25 points de base. Jeudi ce sera le tour de la Banque Centrale Européenne (BCE). Le consensus ne s’attend pas à une hausse. En revanche, les récentes remarques de son chef économiste Peter Praet laissent espérer que la BCE annoncera à cette occasion la date de la fin de son programme de rachats d’actifs (QE). Et vendredi ce sera le tour de la Banque du Japon (BoJ). C’est un tout autre cas de figure que celui-ci. En effet, la BoJ pourrait réduire ses prévisions d’inflation. Cette semaine nous suivrons par ailleurs les statistiques chinoises de la production industrielle et des ventes au détail, demain. Aux Etats-Unis de nouvelles statistiques sur l’inflation seront publiées et suivies de très près. 

Ce matin les indices européens ouvrent en hausse, l’Eurostoxx progressant de 0,6%. Milan se reprend et gagne 2,1% après avoir abandonné plus de 3% la semaine passée. En Suisse les valeurs bancaires se portent à merveille après la votation du weekend, qui a refusé à une large majorité l’initiative «Monnaie pleine», visant à conférer à la seule Banque Nationale Suisse le droit de créer de la monnaie. L’action Aéroport de Paris décolle de 2,8%, il se murmure que l’Etat envisage de vendre sa participation dans la société. L’hebdomadaire Barron’s est positif sur BMW et Volkswagen, Siemens Healthineers est dégradée par Mainfirst et Jefferies relève Total à «acheter». Notre recherche confirme sa recommandation d’achat sur Sika, l’action en hausse de 1,6%.