Les bourses européennes ont progressé mardi après la publication de la croissance dans la zone euro, un peu meilleure que prévu, tandis que Wall Street retient son souffle avant les résultats de géants technologiques.

Au lendemain d’une nette hausse permettant de nouveaux records, Wall Street évoluait de manière contrastée: le Dow Jones prenait 0,13%, le S&P était stable mais le Nasdaq cédait 0,36% vers 16H50 GMT.

Avant leurs résultats très attendus, Microsoft - qui a atteint un record en valorisation lundi - était stable, tandis qu’Alphabet, la maison mère de Google, reculait de 0,68%.

En Europe, l’indice CAC 40 de Paris a gagné de 0,48%, après avoir atteint en début de séance un nouveau sommet. Il a aussi de nouveau battu son record en clôture, de même que l’indice Dax à Francfort (+0,18%). Londres a gagné 0,44% et Milan 1,29%. A Zurich, le SMI a terminé en hausse de 0,12%.

Les investisseurs ont notamment bien accueilli les résultats économiques dans la zone euro de la fin de l’année passée. Le Produit intérieur brut (PIB) est resté stable au quatrième trimestre 2023 par rapport au trimestre précédent, mieux que la contraction de 0,1% crainte par les économistes.

Côté américain, un nouveau bond du moral des consommateurs a été attesté par l’enquête mensuelle du Conference Board pour janvier et l’indice se trouve au plus haut depuis deux ans.

Les regards sont également tournés vers la Réserve fédérale américaine, qui a commencé sa première réunion de l’année. Les acteurs du marché sont certains que l’institution n’abaissera pas ses taux directeurs dès à présent, mais espèrent déceler des indices sur son positionnement concernant la prochaine réunion, en mars.

«La Réserve Fédérale va sans doute mettre fin de manière claire aux espoirs d’une baisse des taux proche (mars) et rapide. Elle va probablement insister sur la résilience économique et sur la volonté de poursuivre la trajectoire baissière de l’inflation», estime Emmanuel Auboyneau, gérant associé d’Amplegest.

La Fed se basera aussi sur le marché du travail américain, qui a montré mardi un nouveau signal de tension avec la hausse du nombre d’emplois vacants en janvier, à un niveau supérieur aux attentes des analystes.

La publication a tendu le marché obligataire: les taux pour les Etats européens ont amplifié leur progression du début de séance et celui des Etats-Unis à 10 ans, l’échéance qui fait référence, redevenait stable par rapport à la veille, autour de 4,07%.

En Asie, la Bourse de Hong Kong a perdu 2,32% et celle de Shanghai 1,83%, les investisseurs redevenant craintifs face aux répercussions possibles de la liquidation du géant de l’immobilier surendetté Evergrande.

UPS licencie massivement

Le groupe américain de messagerie et de livraison de colis UPS va supprimer 12’000 emplois sur les 500’000 de l’entreprise, a annoncé mardi sa directrice générale, Carol Tomé. Elle l’explique par le ralentissement de son activité ces derniers mois: au 4e trimestre, le chiffre d’affaires d’UPS a baissé 7,8%. Son action chutait de 7,75%.

Les parapétrolières à la peine

Les entreprises qui assistent les pétrolières pour l’exploitation de pétrole souffrent de la décision de l’Arabie Saoudite de renoncer à augmenter ses capacités de production via la société Saudi Aramco, ce qui va entraîner une révision des dépenses d’investissement.

Aux Etats-Unis, Weatherford International chutait de 11,71%, Schlumberger de 8,61% et Halliburton de 2,94%. En Europe, Saipem a dévissé de 12,32% et Vallourec de 6,33%.

Rebond du pétrole

Après avoir baissé dans la foulée de l’annonce de Saudi Aramco, les prix du pétrole ont changé de sens à la suite de la décision américaine de réactiver des sanctions contre le secteur pétrolier et gazier vénézuélien, dénonçant le non-respect par Caracas des engagements pris en vue de l’élection présidentielle.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, prenait 0,47% à 82,79 dollars vers 16H45 GMT.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagnait 1,17% à 77,68 dollars.

L’euro prenait 0,09% face au dollar à 1,0843 dollar pour un euro.