Les bourses mondiales se sont montrées attentistes lundi, les investisseurs évitant de prendre des positions trop marquées avant une multitude d’indicateurs économiques, des résultats d’entreprises et la réunion de la Banque centrale américaine.

Paris a terminé en légère hausse de 0,09%, établissant un deuxième record en clôture consécutif. Londres a reculé de 0,03% et Francfort de 0,12%. Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des Etats européens ont reculé. A Zurich, le SMI a gagné 0,35%.

A Wall Street, étaient légèrement dans le vert: le Nasdaq prenait 0,25%, le S&P 500 0,09% et le Dow Jones 0,02% vers 16H45 GMT.

«Le marché ignore encore beaucoup de choses sur les événements qui se dérouleront à très court terme», estime Patrick O’Hare, analyste de Briefing.com. «En conséquence, il garde les yeux rivés sur le ciel, attendant de voir si les gros titres feront la pluie ou le beau temps».

Les publications de résultats d’entreprises se poursuivent cette semaine, avec notamment Microsoft, Alphabet, Apple, Chevron, Novo Nordisk, BNP Paribas, GSK, Deutsche Bank ou encore Shell.

A l’agenda de la semaine figure aussi la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) américaine, qui se déroulera mardi et mercredi.

«Les discussions sur la réduction des taux domineront l’ordre du jour», souligne Gregory Daco, économiste pour EY Parthenon.

Les responsables de la banque centrale américaine avaient en effet signalé mi-décembre, lors de la dernière réunion, qu’ils prévoyaient trois ou quatre baisses cette année. Mais le marché espère un calendrier plus précis, et savoir si le premier mouvement pourrait avoir lieu dès mars.

De bon augure, l’indice PCE - mesure d’inflation favorite de la Fed - a montré une inflation sous-jacente au plus bas depuis près de trois ans, à 2,9% sur un an.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt souverains reculent. Celui de l’emprunt à dix ans de l’Etat allemand s’établissait à 2,23%, contre 2,30% à la clôture de vendredi.

Mardi, la séance sera beaucoup plus chargée avec les chiffres de la croissance dans la zone euro et les pays la composant, l’indicateur de confiance du consommateur en zone euro ou encore la première des publications sur le marché du travail aux Etats-Unis avec les données des emplois vacants.

Amazon abandonne iRobot

Le géant de la vente en ligne Amazon (+0,43%) a annoncé lundi renoncer au rachat d’iRobot, la société qui commercialise les robots aspirateurs Roomba, faute d’être sûr d’obtenir l’approbation de la Commission européenne, qui voyait un risque de réduction de la concurrence dans l’opération.

L’annonce de la volonté de rachat avait eu lieu en août 2022 mais l’UE ne s’était manifestée qu’après que le régulateur de la concurrence britannique avait de son côté approuvé la prise de contrôle en juin 2023. Le titre de iRobot chutait de plus de 9% à Wall Street.

Bayer de nouveau condamné

Le groupe Monsanto (-4,86%), filiale du géant allemand Bayer, a été condamné vendredi par le jury d’un tribunal de Philadelphie à verser 2,25 milliards de dollars de dommages et intérêts à un homme qui accusait le désherbant Roundup d’être à l’origine de son cancer.

Le pétrole recule

Les prix du pétrole s’essoufflent, la prime de risque géopolitique au Moyen-Orient diminuant en l’absence de ruptures d’approvisionnement de brut.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, valait 82,76 dollars (-0,95%) vers 16H35 GMT. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, s’établissait à 77,18 dollars (-1,06%).

L’euro reculait de 0,44% par rapport au dollar à 1,0805 dollar pour un euro.