Les marchés européens patients avant d’entrer au coeur de la saison des résultats

AWP

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La Bourse de Londres termine tout près de l’équilibre (-0,03%) tandis que celles de Paris et de Francfort reculent chacune de 0,34%.

Les bourses mondiales évoluent en ordre dispersé mardi, attentistes au moment où commence à peine la saison des résultats et à l’approche de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.

La Bourse de Londres a terminé tout près de l’équilibre (-0,03%) tandis que celles de Paris et de Francfort ont chacune reculé de 0,34%.

Les indices boursiers européens ont d’abord été soutenus par des annonces de Pékin quant à des mesures de soutien pour relancer des marchés anémiques dans un contexte d’essoufflement de la croissance chinoise.

Mais la tendance «n’a pas duré en raison de la portée limitée des mesures annoncées, qui semblent davantage tournées vers les marchés boursiers que vers l’économie elle-même», souligne Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

«Le marché est dans une phase latérale: on digère les mois fastes de novembre et de décembre, dans l’attente des résultats d’entreprises et de leurs perspectives de croissance», estime Frédéric Rozier, gérant de portefeuille chez Mirabaud.

«Cette phase transitoire est symptomatique des périodes qui suivent un fort rebond», poursuit-il.

Par ailleurs, en Europe, les investisseurs sont dans une phase «d’attente» avant la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi, ajoute Frédéric Rozier.

Sur le marché obligataire, où se reflètent les anticipations de politique monétaire des investisseurs, le taux d’intérêt de l’emprunt de l’État allemand à 10 ans, qui fait référence en sur le Vieux Continent, s’établissait à 2,35% vers 16H50 GMT, contre 2,29% à la clôture lundi.

Outre-Atlantique, les indices boursiers marquaient une pause au lendemain d’un record pour le Dow Jones (38.001,81 points).

Vers 17H00 GMT, le Dow Jones reculait de 0,44%, le S&P 500 (+0,00%) et le Nasdaq (+0,05%) étaient stables.

La séance américaine est marquée par une salve de résultats publiés avant l’ouverture des marchés.

Parmi les publications d’entreprises bien accueillies, Verizon avançait de 5,92%, United Airlines de 7,44% et Procter and Gamble de 4,25%. A l’inverse, 3M chutait de 12,11%, Lockheed Martin reculait de 3,57% et General Electric de 1,43%.

Netflix sur le ring

La vedette du jour est Netflix (+0,07%) qui a annoncé avoir passé un accord de diffusion sur dix ans avec la ligue professionnelle américaine de catch WWE, moyennant 5 milliards de dollars, une étape majeure de l’entrée de la plateforme dans le sport.

La transaction prévoit l’exclusivité de l’émission phare de la WWE, «Raw» aux Etats-Unis, à compter de janvier 2025. Elle figurait, en 2022-2023, parmi les meilleures audiences du câble américain.

Les résultats du groupe sont aussi attendus après la clôture américaine. «Wall Street est optimiste quant au fait que le géant du streaming va pouvoir dépasser ses prévisions de croissance du nombre d’abonnés», a indiqué Art Hogan de B. Riley Wealth Management.

L’analyste rappelle que ces annonces surviennent alors que Scott Stuber, le dirigeant du département cinéma de Netflix depuis 2017, s’apprête à quitter le groupe en mars pour créer sa propre compagnie de médias.

Volkswagen affiche son optimisme

Volkswagen (+5,41%) a été recherché, la presse allemande évoquant des déclarations optimistes du constructeur mardi quant à ses prochains résultats annuels lors d’une conférence d’analystes.

Ailleurs à la cote, Mercedes-Benz a gagné 1,57%, BMW 0,27% et Porsche AG 2,51%.

Du côté du pétrole et des devises

Les prix du pétrole baissaient légèrement, les craintes de baisse de l’offre venant des États-Unis semblant s’apaiser et la prime de risque géopolitique ne parvenant pas à porter les cours en l’absence de ruptures d’approvisionnement.

Le prix du baril de Brent pour livraison en mars cédait 0,35% à 79,78 dollars. Celui de WTI américain pour livraison en mars, son premier jour d’utilisation comme contrat de référence, perdait 0,12% à 74,67 dollars vers 16H50 GMT.

L’euro perdait 0,51% par rapport au dollar, à 1,0828 dollar pour un euro.

Le bitcoin reprenait sa descente et chutait de 1,75% à 39.119 dollars.

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