En l’absence de Wall Street, les indices boursiers mondiaux chutent hier et cette nuit tandis que les futures des principaux indices US reculent de 2,5% pour le Nasdaq100 (NDX) et de 1,7% pour le S&P500 (SPX), après que Vladimir Poutine a ordonné l’envoi de troupes dans deux régions séparatistes de l’Ukraine, qu’il a auparavant reconnues comme indépendantes.

Les investisseurs craignent que le conflit entre la Russie et l'Ukraine, ainsi que les tensions accrues entre Moscou et l'Occident, ne perturbent l'approvisionnement en pétrole et en d'autres matières premières essentielles.

Dans un tel contexte, le pétrole s’en donne à cœur joie, le baril de WTI Light Crude décolle de 4% et atteint 94,67 dollars. L’or suit le mouvement plutôt timidement, l’once revient à 1909 dollars. On recherche activement les bons du Trésor US, le rendement du 10 ans redescend du coup à 1,86%. Le billet vert se renforce également, le Dollar Index (DXY) grimpe de 0,6% sur la journée et atteint 96,23, tandis que la paire EUR/USD teste 1,1300 à nouveau, hier matin elle évoluait à 1,1390.

Le marché se retrouve pour ainsi dire pris en otage par le dossier Ukrainien, qui impose une certaine volatilité ambiante et explique en partie l’humeur versatile des intervenants observée ces dernières semaines. Le secrétaire d’Etat américain Anony Blinken et le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov doivent se rencontrer jeudi à Genève, sachant qu'une invasion russe en Ukraine entraînerait probablement des sanctions économiques strictes de la part des États-Unis et de l'Europe, ce qui réduirait les approvisionnements internationaux en pétrole russe. Dans ce scénario, si les prix du pétrole augmentent fortement au-delà de 100 dollars, les prix de l'essence augmenteront aux États-Unis et l'inflation s'accélérera encore, ce qui pourrait forcer la Fed à envisager de relever les taux à un rythme plus rapide. C’est là tout le problème du marché, qui craint cette idée comme la peste.

Une fois n’est pas coutume, c’est celui qui a commencé qui est le plus puni, l’indice russe RTS plonge de 13% hier, tandis que le rouble perd un peu moins de 1% face au dollar et à l’euro et atteint son plus bas en 15 mois.

On l’aura compris, ce n’est pas une ambiance de carnaval qui prévaut ce matin, ni en Asie ni en Europe. Tokyo perd 1,71% à la cloche, Hong Kong recule de 2,96%, Shanghai abandonne 0,96% et Séoul baisse de 1,35%. Le future SPX se replie de 1,7% et l’Europe est indiquée en retrait de 2,5% à l’ouverture de 9 heures. L’indice VIX, de la volatilité du SPX, indique une ouverture en hausse de 6,7% à 30, ce qui constitue une hausse plutôt mesurée dans le contexte qui nous occupe. Rappelons ici que le niveau de 35 est un niveau de résistance vraiment intéressant.

Le chancelier allemand rejette les appels à sanctionner la Russie aujourd’hui. S'exprimant lors de la conférence annuelle de Munich sur la sécurité, M. Scholz déclare à CNBC que les alliés occidentaux sont «bien préparés» à sanctionner la Russie, et rapidement, si elle envahissait l'Ukraine - «Nous voulons éviter la situation... nous voulons aller dans la direction où la paix a une chance», indique-t-il.

De nouveaux variants du coronavirus sont inévitables, déclare le conseiller scientifique en chef de la Grande-Bretagne, Patrick Vallance, alors que Boris Johnson a mis fin aux règles de pandémie en Angleterre. Hong Kong devrait s'en tenir à la politique du «zéro dynamique», les personnes infectées devant être placées en isolement plutôt que de rester chez elles, déclare le principal épidémiologiste chinois, Zhong Nanshan, cité par les médias, dont HK01. On prévoit une augmentation du nombre de décès dans la ville. Le Japon pourrait encore assouplir les restrictions, selon NHK.

Les autorités chinoises ont entamé une nouvelle série de contrôles réglementaires liés au groupe Ant, selon l’agence Bloomberg. De multiples régulateurs, dont l'organisme de surveillance bancaire, ont demandé aux institutions d'examiner de près toutes les expositions qu'elles avaient avec Ant, ses filiales et même ses actionnaires jusqu'en janvier. Les valeurs technologiques du pays chutent pour la troisième séance d’affilée, mettant l'indice Hang Seng Tech sur la voie de son plus bas niveau depuis le début de la répression réglementaire.

Quel est le degré de confiance des milieux d'affaires de la première économie de la zone euro? Réponse à 10h00 avec l'indice Ifo. Aux Etats-Unis, l'indice FHFA du prix des maisons de décembre(14h30) précèdera les indices PMI flash de février (15h45) puis l'indice manufacturier de la Fed de Richmond et la confiance des consommateurs du Conference Board de février (16h00).

Worldline vise une hausse de ses marges cette année, après un bénéfice net de 440 millions d’euros en 2021. STMicroelectronics lance de nouveaux microcontrôleurs pour véhicules électriques à définition logicielle. HSBC manque les attentes des analystes au quatrième trimestre et annonce un programme de rachat d’actions propres jusqu’à un milliard de dollars.