Gonet: l'actualité des marchés au 8 février

Jean Frédéric Nussbaumer, Gonet & Cie

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Dow +0,00%, S&P 500 -0,37%, Nasdaq -0,58%, Russell 2000 +0,51%, SOX -0,02%, Eurostoxx +0,83%, SMI +0,44%.

Wall Street hésite quant à la direction à prendre, sans nouvelles particulières et dans des volumes d’échanges bien faibles. Le sentiment général al du marché est devenu un peu terne et hier on recherche les actions dites de valeur, au détriment de celles de croissance. Le Dow Jones trouve du support sur sa moyenne mobile à 200 jours tandis que le S&P500 (SPX) oscille entre sa 200 et sa 100 jours. Du côté du Nasdaq100 (NDX), c’est un peu plus compliqué, ce dernier ne parvient toujours pas à récupérer sa 200 jours. C’est une fois de plus en clôture que la pression vendeuse fait la différence.

Les investisseurs continuent de craindre que la Réserve fédérale américaine ne relève ses taux d'intérêt plus rapidement que prévu. Le rapport sur l'emploi, publié la semaine dernière par le département du travail, a renforcé ces inquiétudes. A ce sujet, nous suivrons de très près la publication de l’indice des prix à la consommation US, qui interviendra après-demain.  Les marchés estiment désormais à un tiers la probabilité d'une hausse de 50 points de base du taux des «fed funds» en mars.

Amazon progresse très légèrement et défend donc avec succès les gains de plus de 13% enregistrés vendredi. Ça se passe nettement moins bien du côté de Meta Platforms (FB -5,14%), toujours pénalisée par sa prévision de chiffre d'affaires inférieure aux attentes publiée la semaine dernière. Meta pèse lourdement sur les principaux indices. L’air de rien, elle passe derrière Nvidia en termes de capitalisation boursière. Sa configuration technique s’est détériorée la semaine passée et, malgré le fait qu’elle soit désormais devenue quasiment bon marché, les investisseurs semblent ne pas en vouloir. Meta est probablement victime d’un dégât d’image plus important que prévu, notamment dû à une communication plutôt arrogante de son CEO, la menace proférée à nouveau hier de se retirer d’Europe à cause d’une réglementation défavorable en est un bon exemple.

Signe que le marché ne sait pas vraiment ce qu’il veut, la volatilité recule de 1,5% hier, le VIX clôturant à 22,86, alors que les indices glissent à la cloche, c’est peu commun. Le dollar retrouve quelque couleur contre euro, la paire évolue à 1,1400 ce matin, l’or se maintient à 1816 dollars par once et le pétrole reprend son souffle, le baril de WTI Light Crude évolue à 90,86 dollars. Les rendements obligataires progressent à la hausse, le 10 ans US grimpe à 1,95% mais c’est en Europe que les taux se font le plus remarquer hier, le 10 ans italien décollant à 1,78%, il se situait à 1,25% à la fin janvier. En Grèce le 10 ans atteint 2,51% contre 1,81% le 31 janvier. Les déclarations de Christine Lagarde de la semaine passée, qui a refusé d’exclure une hausse de taux cette année encore, ne sont manifestement pas passées inaperçues. La Fed, mais aussi désormais la Banque d’Angleterre et la BCE sont devenues hawkish (haussières), ajoutez à cela le rapport sur l’emploi US de vendredi et les taux obligataires n’ont d’autre choix que de grimper.

Joe Biden déclare que Nord Stream 2 serait arrêté si la Russie envahit l'Ukraine, ce que le Kremlin a nié à plusieurs reprises avoir l'intention de faire. «Nous y mettrons fin», annonce Joe Biden lors d'une conférence de presse avec l'Allemand Olaf Scholz. M. Scholz ne dément pas la promesse de Joe Biden, affirmant que «nous sommes absolument unis». À Moscou, Emmanuel Macron a eu des entretiens de près de six heures avec Vladimir Poutine, qui n'ont débouché sur aucune avancée. Dans le Times, Boris Johnson déclare que le Royaume-Uni pourrait déployer des chasseurs Typhoon de la RAF et des navires de guerre de la Royal Navy pour protéger le sud-est de l'Europe.

Hong Kong devrait annoncer des mesures plus strictes aujourd'hui alors que les cas y doublent tous les trois jours. Plusieurs banques ont fermé leurs agences ou limité leurs heures d'ouverture. Selon le Mainichi, Tokyo va étendre les mesures Covid, tandis que l'Italie et plusieurs États américains lèvent l'obligation de porter un masque. Les données de Google montrent que les bureaux de la City de Londres sont remplis à près de 70%, le taux le plus élevé depuis la mi-décembre. Pourtant, la manière dont les entreprises abordent le télétravail varie considérablement.

Airbus: Jefferies démarre le suivi à l'achat en visant 140 euros. AXA: Morgan Stanley passe de pondération en ligne à surpondérer en visant 35 euros. Zurich Insurance: Morgan Stanley passe de surpondérer à pondération en ligne. BNP Paribas dépasse les attentes de bénéfices au quatrième trimestre et relève son payout ratio de 50 à 60%. Nvidia renonce à racheter Arm, que Softbank veut placer en bourse. Nissan va presque totalement cesser de développer des moteurs à essence. Tesla a retiré l'une des deux unités de contrôle électronique incluses dans les crémaillères de direction de certaines Model 3 et Model Y fabriquées en Chine pour atteindre ses objectifs dans un contexte de pénurie, selon CNBC. Peter Thiel va quitter le conseil d'administration de Meta Platforms pour poursuivre le programme politique de Trump.

Cette nuit et ce matin en Asie, les indices traitent en ordre dispersé. Tokyo grappille 0,13% à la cloche, Hong Kong recule de 1,02%, Shanghai progresse de 0,67% et Séoul est à l’équilibre. Le future SPX est inchangé, tout comme son alter ego européen, le marché attend la statistique des prix à la consommation de ce jeudi aux Etats-Unis.

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