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L’exécutif européen propose d’agir en deux temps: l’interdiction des nouveaux contrats et des contrats courts existants avec les entreprises russes fin 2025, puis l’extinction de l’ensemble des importations depuis la Russie deux ans plus tard.

«Je pense que nous pouvons vraiment (...) résoudre ce problème très rapidement grâce aux achats de GNL, ou certains produits agricoles comme le soja», déclare le commissaire européen Maros Sefcovic.

«Nous sommes prêts à trouver des solutions constructives avec les Etats-Unis qui soient acceptables pour les deux parties», déclare le commissaire européen aux Affaires économiques Valdis Dombrovskis.

Les 27 valident la taxation d’une première liste de plus 20 milliards d’euros de produits américains, dont les motos, le soja, la volaille et le riz. L’idée est notamment de cibler les Etats républicains.

Les taxes de Donald Trump affectent doublement les producteurs européens: non seulement elles limitent leur accès au marché US, mais en plus elles risquent de détourner vers l’Europe des exportations de pays tiers jusqu’ici absorbées par les USA.

Le président américain menace de taxer le champagne et les vins français et européens à 200% si l’UE ne retirait pas son projet de taxe sur le bourbon américain. La filière vins de l’Hexagone s’alarme.

Le Canada annonce 25% de droits de douane sur près de 30 milliards de dollars canadiens d’importations américaines. L’UE va taxer une série de produits américains allant des bateaux au bourbon en passant par les motos, à partir du 1er avril.

La rapidité de la riposte de l’UE contraste avec la réponse d’autres grands pays, comme la Chine, le Japon ou le Royaume-Uni, qui n’ont pas immédiatement dévoilé de contre-mesures.

«Les sidérurgistes européens sont à la croisée des chemins», a assuré la présidente de l’exécutif européen Ursula von der Leyen. Avant de promettre un plan pour «aider ce secteur à se décarboner et à prospérer à l’échelle mondiale».

«Je suis très confiante» quant au fait que les mesures de rétorsion que l’UE risque de prendre face aux Etats-Unis de Donald Trump ne se répercuteront pas sur la Suisse, déclare la présidente de la Confédération, Karin Keller-Sutter.