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Tant que la conjoncture reste relativement robuste et que, surtout, le marché du travail tendu laisse présager de nouvelles fortes hausses de salaires, la BCE ne peut pas rester sur la touche.

L’inflation de l’énergie a diminué fortement dans la zone OCDE, pour s’établir à 1,3% en mars 2023, après 11,9% en février.

Toujours déterminée à juguler l’inflation malgré des signes d’essoufflement de l’économie et en dépit de la récente crise bancaire, la Réserve fédérale hisse son principal taux directeur de 25 points de base.

Le président Powell le répète depuis des mois, ramener l’inflation vers sa cible de 2% sera un effort long et difficile mais nécessaire. Il y a donc peu de chance de voir le FOMC envisager une pause sur les taux dès ce soir.

Les données d'aujourd'hui rendent encore plus probable une hausse des taux de 25 points de base ce jeudi.

Les analystes tablaient sur une stagnation à 6,9%. «Une invitation claire pour la BCE de continuer à augmenter les taux d’intérêt», estime Carsten Brzeski d’ING.

L’indice de l’Université du Michigan a grimpé à 63,5 points en avril, en hausse de 2,4% par rapport à mars, une évaluation inchangée par rapport à l’estimation préliminaire publiée il a deux semaines.

Selon l’indice PCE, le renchérissement était de 4,2% au mois de mars, en fort repli par rapport au mois précédent (5,1%) et désormais au plus bas depuis plus de deux ans.

Une augmentation du revenu en 2019 a une toute autre incidence que la même augmentation en 2022. Pourquoi? Parce que l’inflation a un impact majeur sur le pouvoir d’achat.

«Plusieurs régions ont noté que les banques ont resserré les normes de prêt dans un contexte d’incertitude accrue et de préoccupations concernant les liquidités», indique le Livre Beige.