USA: la Fed commence sa réunion, pause des hausses de taux en vue

AWP

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L’annonce ce jour d’un net ralentissement de l’inflation en mai pourrait convaincre les responsables de la Réserve fédérale de laisser les taux inchangés. Verdict demain soir.

La banque centrale américaine (Fed) a entamé mardi matin sa réunion, à l’issue de laquelle elle pourrait, pour la première fois depuis mars 2022, ne pas relever ses taux, alors que l’inflation a fortement ralenti en mai.

La réunion du comité de politique monétaire (FOMC) «a débuté à 10H30 (14H30 GMT) comme prévu», a indiqué à l’AFP un porte-parole de la Fed.

La décision de la Fed sera annoncée mercredi à 14H00 (18H00 GMT) dans un communiqué. Le président de l’institution Jerome Powell tiendra ensuite une conférence de presse.

Peu avant le début des discussions des responsables de la Réserve fédérale, mardi matin, ont été publiés les chiffres de l’inflation en mai: tombée à 4,0% sur un an, contre 4,9% en avril, elle est désormais au plus bas depuis mars 2021.

Cela pourrait convaincre les responsables de la Réserve fédérale de marquer une pause, après dix hausses successives du principal taux directeur, qui a grimpé de 5 points de pourcentage depuis mars 2022 pour s’établir dans la fourchette de 5,00 à 5,25%.

Certains responsables de la Fed s’étaient d’ores et déjà montrés favorables à ce scénario, qui permettrait de prendre le temps d’observer l’évolution de l’économie.

Cela «permettrait d’observer plus de données avant de prendre des décisions sur l’ampleur» des hausses encore nécessaires, avait expliqué Philip Jefferson, l’un des gouverneurs de la Fed et futur vice-président si le Sénat confirme sa nomination.

La quasi-totalité des acteurs du marché anticipe désormais un maintien des taux au même niveau, selon l’évaluation de CME Group. Cette part a nettement grimpé depuis la publication des chiffres de l’inflation.

Une pause permettrait d’éviter un trop fort resserrement de la politique monétaire, qui risquerait de provoquer une récession.

D’autant plus que la crise bancaire du printemps a rendu les banques plus frileuses sur les prêts, ce qui agit comme une hausse des taux.

La Fed privilégie une autre mesure de l’inflation, l’indice PCE. Celui-ci est publié en fin de mois. Il était, en avril, reparti à la hausse, à 4,4% sur un an, et elle veut le ramener à 2,0%, niveau considéré comme sain pour l’économie.

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