Peu de raisons de se réjouir. La tendance se répète. Une forte phase boursière est suivie d’une désillusion. Ainsi, le Swiss Market Index (SMI) n’a pour le moment pas pu poursuivre la tendance haussière des précédentes semaines. La peur face à la hausse des taux d’intérêt et la menace d’une récession semblent être tout autant présentes chez les investisseurs que la crainte de manquer la prochaine tendance haussière. Le mieux dans un tel contexte est de garder son calme et de s’en tenir à sa stratégie de placement, car il existe également des nouvelles positives. Ainsi, Zurich Insurance se fixe de nouveaux objectifs ambitieux. Après l’achèvement du programme stratégique en cours à la fin de l’année, le groupe d’assurance vise un rendement des capitaux propres plus élevé et une croissance plus forte des bénéfices pour la période allant jusqu’à 2025. Des marchés financiers affaiblis et des effets de change négatifs pèsent entretemps sur les affaires de l’assureur Bâloise. SGS a quant à lui présenté des résultats mitigés. Le groupe d’inspection des marchandises a certes augmenté le chiffre d’affaires au cours des dix premiers mois de l’année et parle d’une accélération de la dynamique qui se dessine en Asie depuis le milieu de l’année. Dans le même temps, il a réduit les prévisions de bénéfices car certains marchés européens souffrent de la guerre en Ukraine. Il en est de même pour le groupe ophtalmologique Alcon. Celui-ci a enregistré un robuste trimestre dont le résultat a toutefois été impacté par des effets de change négatifs.

Les taux d’intérêt continuent d’augmenter en Suisse. Selon le chef de la Banque nationale Suisse (BNS), Thomas Jordan, les taux d’intérêt seront très probablement de nouveau relevés en décembre en raison de l’inflation toujours élevée. Raiffeisen table sur une hausse du taux directeur de 50 points de base au total au cours des trois prochains mois, pour atteindre 1%, mais estime que la BNS interrompra ensuite le cycle de hausse pour un certain temps.

Une touche d’optimisme. Malgré des perspectives négatives, l’indicateur ZEW s’affiche à la hausse. Le Centre de recherche économique européenne (Zentrum für Europäische Wirtschaftsforschung – ZEW) a signalé une hausse des prévisions économiques pour la deuxième fois consécutive. C’est surtout le plafonnement des prix de l’énergie qui aurait contribué à une embellie du moral. Les boursicoteurs interrogés ne sont certes pas euphoriques, mais estiment qu’une éventuelle récession en Allemagne devrait s’avérer moins forte que prévu.

Des signaux mitigés en provenance de Chine. Les actions des commerçants en ligne chinois étaient en partie très prisés au cours de la semaine en raison de ventes via internet meilleures que prévu. En outre, le secteur immobilier chinois en mauvaise posture devrait recevoir un soutien. A cet égard, il est envisagé de faciliter l’octroi de crédit pour éviter des faillites. En revanche, la stricte politique de zéro Covid pèse toujours. Ainsi, la croissance du chiffre d’affaires du commerce de détail a été en recul pour la première fois depuis cinq mois et le secteur industriel a également connu une croissance moins forte que ce que le marché avait prévu. La situation ne devrait se détendre qu’avec l’assouplissement des strictes règles relatives à la pandémie.

Apprendre de Warren Buffett. Cette semaine, les gourous de la bourse ont à nouveau publié leurs positions aux USA. Les activités de Warren Buffet suscitent particulièrement l’intérêt. Le légendaire investisseur a profité de la faiblesse des cours et acheté un grand nombre d’actions au troisième trimestre, dont des titres du fabricant taïwanais de puces électroniques TSMC, du groupe de matériaux de construction Louisiana Pacific et du groupe des médias Paramount Global. Le timing des achats ne surprend guère, Warren Buffet est en effet connu pour son comportement anticyclique. Et sa performance lui donne raison: les actions de la société de participation Berkshire Hathaway ont gagné environ 4% depuis le début de l’année, alors que le marché américain élargi (S&P 500) cotait 16% en dessous de sa valeur en début d’année. Les opportunistes ne manquent pas. Les titres des entreprises acquises ont augmenté en conséquence après la communication des positions achetées.

Adidas est sous les feux de la rampe: changement de CEO, moral des consommateurs en berne et fin du partenariat avec le rappeur Kanye West. Tout cela a un coût, et le cours de l’action reflète ces incertitudes. Rien que cette année, les actions ont perdu près de la moitié de leur valeur, et se négocient actuellement à leur niveau de 2016. Mais le public devrait tourner ses regards ailleurs dans les prochaines semaines: la Coupe du monde de football commence ce dimanche au Qatar. Sept des 32 équipes nationales seront équipées par le fabricant d’articles de sport d’Herzogenaurach. Tout porte donc à croire que l’on trouvera un maillot de l’une ou l’autre équipe au pied de nombreux sapins de Noël cette année.

L’inflation atteint 11,1% en Grande-Bretagne. L’inflation continue d’exploser en Grande-Bretagne. Celle-ci aurait même grimpé à 13,8% sans le plafonnement des prix de l’énergie.

AG extraordinaire chez CS. Le 23 novembre, les actionnaires de la grande banque Credit Suisse se prononceront sur une augmentation du capital lors d’une assemblée générale extraordinaire afin de restructurer la banque.