En perte de vitesse – Flash boursier Bonhôte

Groupe Bonhôte

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Les marchés semblent intégrer de plus en plus un ralentissement généralisé des mesures accommodantes.

Malgré la baisse en début de semaine, les bourses ont progressivement regagné du terrain et ont passé indemnes les rendez-vous avec les banques centrales. Les marchés semblent intégrer de plus en plus un ralentissement généralisé des mesures accommodantes. La banque centrale de Norvège est d’ailleurs la première à être passée à l’action en relevant ses taux à 0,25%, le Canada et la Nouvelle Zélande devraient suivre la même route.

L’annonce tant attendue de la Fed sur un éventuel tapering ne s’est pas concrétisée. J.Powell continue de préparer les marchés et a laissé entendre que la réduction des achats d’actifs devrait intervenir à la prochaine réunion de novembre. Le fameux «dot plot» des membres de la Fed, qui monitore les avis des différents membres sur la remontée des taux d’intérêts, a dévoilé que désormais 9 gouverneurs sur 18 pensent que la première hausse des taux aura lieu en 2022, suivie de 3 hausses en 2023 et 2024 et porterait ainsi les taux à 1,75% dans 3 ans. Cette inflexion de discours s’explique aussi par l’évolution de leurs prévisions en matière d’inflation qu’ils voient culminer à 4,2% pour cette année, soit 2 fois plus que leur objectif. La Fed a également revu ses prévisions de croissance à la baisse à 5,9% (contre 7% encore en juin).

Les rendements obligataires sont remontés à la suite du discours et laissent présager une volatilité plus accrue du marché obligataire pour ce dernier trimestre.

La Chine continue d’élaguer les marchés à coups de répression de la part du gouvernement. La dernière en date cible les cryptomonnaies. Pékin a durci ses sanctions contre les plateformes de négoces de cryptomonnaies afin d’éliminer les activités illégales qui entourent les échanges de celles-ci. Les activités de minage de bitcoin sont désormais prohibées sur tout le territoire de même que les services liés aux cryptomonnaies proposés par les banques et les sociétés de paiements.

L’affaire Evergrande en Chine préoccupe les investisseurs, avec des échéances à honorer cette semaine encore. Cependant, le gouvernement chinois a injecté près de 461 milliards de yuan (61 milliards d’euros) pour rassurer le marché. Christine Lagarde, présidente de la BCE, a déclaré que l’exposition européenne est limitée.

La croissance mondiale perd de l’allure tout comme les indices boursiers qui n’ont plus progressé depuis 1 mois. Il ne faut pas oublier que sur 10 ans, le S&P 500 a fait 388%, ce qui représente 17% annualisé et qu’aujourd’hui les attentes sont élevées et il devient difficile de surprendre à la hausse. Ce prochain trimestre, les indices vont être à la recherche d’un second souffle qui pourrait émaner des résultats des entreprises.

L’essentiel en bref

 

Unilever

Dans un marché actions qui tend à s’essouffler et qui affiche globalement des évaluations parfois tendues, il est intéressant de considérer non pas le niveau absolu des titres mais plutôt leur niveau relatif par rapport à leur indice de référence. En comparant le cours d’un titre à celui de son indice on obtient ainsi une vue de la sur ou sous-performance de ce dernier par rapport au marché.

Unilever fait partie des leaders mondiaux dans les segments des soins du corps, des produits d’entretien ainsi que dans le secteur alimentaire (boissons et glaces entre autres). Sa valorisation en termes de P/E est inférieure à celle de ses concurrents et présente une décote de 25% par rapport à celle de Nestlé. Son dividende est attractif et s’inscrit aujourd’hui à près de 3,7%.

Techniquement, comme le montre le graphique ci-contre, le prix d’Unilever en relatif de l’indice européen se trouve actuellement dans le bas du canal historique. Ce canal ascendant montre qu’à long terme Unilever a eu tendance à surperformer le marché. Un retour dans le milieu du canal correspondrait à une surperformance du titre de plus de 30% par rapport au marché européen. De plus, il est à noter que le secteur des biens de consommation auquel appartient Unilever affiche généralement des vertus plutôt défensives.

Le titre nous parait dès lors attractif à ces niveaux.
 

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