Les trois pics – Flash boursier Bonhôte

Groupe Bonhôte

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Les investisseurs s’interrogent sur les prochaines manœuvres de politique monétaire. Malgré les turbulences attendues, les prévisions de résultat des entreprises sont à un niveau record.

Après une semaine négative sur les principaux indices boursiers, avec comme sources d’inquiétude la propagation du variant delta, l’inflation du côté de l’offre et le risque macroéconomique en augmentation au niveau mondial, les investisseurs s’interrogent surtout sur les prochaines manœuvres de politique monétaire. La performance des marchés actions, en manque de nouveau catalyseur, montre des signes d’essoufflement. Malgré les turbulences attendues, les prévisions de résultat des entreprises sont à un niveau record, ce qui laisse peu de place à la déception. Le niveau de valorisation des marchés conduit à être plus prudents.

Il semble que trois pics aient été atteints. En premier lieu celui des politiques monétaires très accommodantes, et ce notamment si la Fed opère une réduction du stimulus quantitatif. Vient ensuite celui de la politique budgétaire. Toutes les cartouches ayant été tirées aux Etats-Unis et en Europe, il reste l’inconnue sur le succès des plans massifs d’investissement. Finalement, il y a probablement le pic de la croissance du PIB global. Le risque est alors que les banques centrales réduisent le flux de liquidités alors même que l’économie mondiale montre des signes de fatigue. Les grandes banques d’investissement américaines, dont en particulier Goldman Sachs, ont commencé à couper leurs prévisions de croissance 2021 pour les Etats-Unis. Il reste que la dépense privée est soutenue par l’amélioration nette de l’emploi et la hausse des salaires. Le montant élevé d’épargne des ménages va sans doute jouer un rôle positif sur la consommation. Au niveau de la production, l’automatisation accélérée des tâches stimule la productivité, ce qui s’avère un autre moteur de croissance.

Lors de la réunion de septembre, jeudi dernier, la BCE a rassuré les marchés en optant pour un rythme modérément plus bas de rachat d’actifs dans le cadre de son programme pandémique PEPP. Ces rachats passeront de 80 milliards d’euros par mois à 60-70 milliards par mois. Ce n’est pas du «tapering» a insisté Christine Lagarde mais plutôt un «recalibrage». La forte reprise économique réduit le besoin du support d’urgence.

Le mauvais chiffre des créations d’emplois aux Etats-Unis en août pourrait retarder l’annonce par la Fed (réunion les 21 et 22 septembre) du début du «Tapering». Le démarrage du processus de réduction des achats d’actifs obligataires et hypothécaires (actuellement 120 milliards de dollars par mois) pourrait vraisemblablement être signalé à la session de novembre.

L’essentiel en bref

 

Apple

La célèbre révélation annuelle des nouveaux produits d’Apple se déroulera mardi avec au programme l’iPhone 13, l’Apple Watch 7, AirPods Pro et autres surprises.

Ces annonces interviennent à pic pour redorer la réputation du géant des smartphones. En effet, la justice vient de sanctionner le système de commission de l’App Store considéré de «mur anticoncurrentiel coercitif». Le juge fédéral a statué que la société ne pouvait plus interdire aux développeurs d’applications d’offrir d’autres options de paiement que celui d’Apple pour tous les achats intégrés et facture de frais de commissions, qui, actuellement, peuvent s’établir jusqu’à 30% par transaction.

Cette instance n’est qu’un épisode de plus de la levée croissante contre la domination des grandes entreprises de la technologie et ne va certainement pas affecter l’utilisateur moyen d’iPhone. Malgré les changements de politique imminents, les paiements intégrés resteront probablement le choix premier des utilisateurs pour des raisons de commodité et de sécurité. L’impact financier de cette décision de justice reste marginal et ne devrait pas bouleverser la valorisation d’Apple sur le long terme, qui cherche à recentrer l’attention sur sa technologie avec la révélation de son nouvel iPhone ce 14 septembre. Le récent recul du cours de l’action est plus une opportunité qu’un signal de détresse.

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