Le pétrole mise sur des négociations avec l’Iran

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Le Brent termine sur une perte de 2,33% à 77,01 dollars et le WTI finit sur une dépréciation de 0,28% à 74,93 dollars.

Les cours du pétrole ont reculé vendredi à l’issue d’une semaine marquée par de nombreux mouvements liés à la guerre entre l’Iran et Israël, les opérateurs jaugeant désormais la voie diplomatique.

Le marché cherche à «évaluer s’il y aura une issue à la réunion de l’Iran avec certains négociateurs européens» ainsi que «ce qui pourrait se passer au cours des deux prochaines semaines», commente auprès de l’AFP Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Jeudi, le président américain a évoqué une possibilité «substantielle» de négociations avec l’Iran et déclaré qu’il déciderait «au cours des deux prochaines semaines» d’une intervention de son pays aux côtés d’Israël.

Le républicain semble vouloir laisser du temps aux discussions entamées vendredi entre le chef de la diplomatie iranienne et ses homologues de l’UE, français, allemand et britannique.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, a baissé de 2,33% à 77,01 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juillet, dont c’est le dernier jour de cotation, a perdu 0,28% à 74,93 dollars.

Cette large différence entre les deux références s’explique par la forte hausse du Brent jeudi et par un rattrapage après le jour férié du 19 juin aux Etats-Unis, souligne Andy Lipow. Globalement, «les deux contrats continuent d’évoluer en tandem», explique l’analyste.

«Bien qu’il n’y ait pas eu d’interruption de l’approvisionnement (mondial) due à des attaques sur les infrastructures pétrolières, on constate des répercussions sur le marché du pétrole» du conflit entre l’Iran et Israël, assure M. Lipow.

Les exportations de pétrole de l’Iran ont même augmenté de plus de 40% au cours des cinq jours qui ont suivi le début de l’attaque, soulignent les analystes de DNB Carnegie.

Mais «les hostilités dans la région ont entraîné une augmentation des prix de fret des pétroliers, ainsi que des coûts d’assurance pour couvrir les navires qui traversent le détroit d’Ormuz», crucial pour l’approvisionnement mondial, relève Andy Lipow.

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