Le pétrole bondit face à l’extrême tension au Moyen-Orient

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Le Brent termine sur une poussée de 4,40% à 76,45 dollars et le WTI finit sur un envol de 4,28% à 74,84 dollars.

Les cours du pétrole ont nettement grimpé mardi, poussés par l’hypothèse d’une possible implication militaire des Etats-Unis auprès d’Israël contre le programme nucléaire et les principaux dirigeants militaires iraniens.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, a augmenté de 4,40% à 76,45 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juillet, a gagné 4,28% à 74,84 dollars.

Le président américain Donald Trump a appelé mardi, sur sa plateforme Truth Social, à une «capitulation sans conditions» de l’Iran, précisant ne pas vouloir tuer son guide suprême «pour le moment», au cinquième jour de la confrontation militaire entre Téhéran et Israël déclenchée par une attaque israélienne.

«Nous contrôlons désormais complètement et totalement l’espace aérien iranien», s’est-il aussi prévalu. M. Trump pourrait prendre des «mesures supplémentaires» contre le programme nucléaire iranien, avait auparavant écrit son vice-président, J.D Vance, sur X.

La veille, Donald Trump a quitté prématurément le sommet du G7 au Canada pour rejoindre la salle de crise de la Maison Blanche.

Cela «a ravivé les craintes que les États-Unis se préparent à s’engager directement dans la guerre aux côtés d’Israël», affirme Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.

Le conflit est particulièrement suivi par le marché pétrolier car l’Iran est le neuvième plus grand producteur d’or noir au monde selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Le risque principal demeure un blocage du détroit d’Ormuz, par lequel transite près de 20% du pétrole mondial.

«Le marché du pétrole est actuellement suffisamment approvisionné», notamment en raison de la forte augmentation des quotas de production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), souligne Carsten Fritsch, de Commerzbank.

Selon l’analyste, «les pays de l’OPEP+ disposent d’une capacité de production de réserve considérable, estimée par l’AIE à 5,5 millions de barils par jour» qui pourrait leur permettre de «compenser la perte d’approvisionnement en pétrole iranien, mais pas un blocage du détroit d’Ormuz».

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