Les bourses mondiales évoluent dans le vert vendredi après que Donald Trump a temporisé une éventuelle participation américaine dans la guerre entre l’Iran et Israël.
En Europe, Francfort a pris 1,27%, Paris 0,48% et Milan 0,74%. Seule la Bourse de Londres a légèrement cédé du terrain, en recul de 0,20%. A Zurich, le SMI a fini inchangé.
A Wall Street, vers 15H50 GMT, le Dow Jones prenait 0,37%, et le S&P 500 0,07%.
Le Nasdaq était en léger recul (-0,25%), après une information publiée dans le Wall Street Journal selon laquelle les États-Unis pourraient révoquer des dérogations de droits de douane accordées à certaines entreprises de semi-conducteurs ayant des usines en Chine.
Donald Trump a annoncé jeudi soir qu’il se donnait «deux semaines» pour décider d’une éventuelle intervention militaire américaine aux côtés d’Israël.
«Compte tenu du fait qu’il y a une possibilité substantielle de négociations éventuelles avec l’Iran dans le futur proche, je prendrai ma décision sur le fait d’y aller ou non au cours des deux prochaines semaines», a-t-il fait savoir.
Cette nouvelle «a été très bien interprétée par les marchés», relève Antoine Andreani, analyste marchés pour XTB, interrogé par l’AFP.
Cela «a quelque peu apaisé les tensions», abonde Ipek Ozkardeskaya, analyste à Swissquote Bank. La veille, les Bourses avaient nettement reculé en raison de propos du président américain laissant planer le doute sur une éventuelle intervention.
Plus généralement, «les marchés prennent en compte le fait que Donald Trump n’a pas intérêt à un embrasement du conflit, qui provoquerait une flambée du pétrole et de l’inflation», qui «réduirait le pouvoir d’achat de ses électeurs», estime Antoine Andreani.
La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni espèrent en profiter pour relancer les discussions sur le nucléaire iranien et donner une chance à la diplomatie, lors d’une réunion débutée vendredi à Genève entre leurs ministres des Affaires étrangères et leur homologue iranien, Abbas Araghchi.
Baisse des taux de la Fed en juillet?
Un gouverneur de la Fed, Christopher Waller, a jugé vendredi que la banque centrale américaine devrait rapidement baisser ses taux directeurs, dès sa réunion de juillet.
«Je ne pense pas que nous devrions attendre beaucoup plus», a-t-il déclaré lors d’une interview à la chaîne de télévision américaine CNBC. L’institution est sous pression de Donald Trump pour baisser ses taux rapidement.
Or, son président Jerome Powell a laissé entendre lors de sa réunion, cette semaine, que la Fed ne devrait pas dévier rapidement de sa posture, inquiet de voir l’inflation repartir avec les droits de douane mis en place par le président Donald Trump.
Les taux se sont quelque peu détendus sur le marché obligataire, après cette prise de parole: les rendements à dix ans des obligations américaines évoluaient vers 15H50 GMT à 4,38% contre 4,39% la veille à la clôture. A deux ans, ils atteignaient 3,90%, contre 3,94%.
Le dollar cédait 0,22%, à 1,1526 dollar pour un euro.
Le prix du pétrole recule
Après avoir grimpé la veille, les prix du pétrole, retombent dans la foulée du délai de deux semaines que s’accordent les États-Unis.
Vers 15H40 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord perdait 2,99% à 76,49 dollars. Son équivalent américain, le baril WTI, cédait 0,34% à 74,88 dollars.
Les analystes de DNB notent par ailleurs que «les exportations de pétrole iranien ont augmenté par rapport aux niveaux d’avant la guerre», ce qui montre que le conflit n’a pour l’instant pas d’impact sur les échanges.
A Londres, Shell a perdu 0,56% et BP 2,10%. A Paris, TotalEnergies a glissé de 0,44%.
Côté gaz, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne du gaz naturel, cédait vers 15H40 GMT 2,27%, à 40,68 euros.
L’or restait stable (-0,09%) à 3367,56 dollars.
TUI bondit après une bonne recommandation
Le voyagiste allemand TUI a bondi de 6,46% à 6,59 euros sur la Bourse de Francfort, après que les analystes de la banque britannique Barclays ont relevé leur recommandation de son titre de «sous-pondérer» à «surpondérer».