Le dollar poursuit sa baisse mardi, miné par les incertitudes budgétaires aux Etats-Unis, tandis que la devise australienne perdait du terrain après la baisse de taux de sa banque centrale.
Vers 18H30 GMT, le billet vert reculait de 0,33% par rapport à la monnaie unique européenne, à 1,1278 dollar pour un euro.
Le Dollar Index, qui compare la devise américaine à un panier d’autres grandes monnaies, perdait pour sa part de 0,32%, à 100,10 points.
«Le dollar reste sous pression» et «en l’absence de données clés, il reste vulnérable à de nouvelles baisses cette semaine», soulignent dans une note les analystes de Brown Brothers Harriman.
La veille, le «greenback», l’un des surnoms du dollar, avait fortement chuté en début de séance suite à l’abaissement pour la première fois de l’évaluation de la dette américaine par l’agence Moody’s, passant de Aaa (la note maximale) à Aa1.
Selon de nombreux analystes interrogés par l’AFP, cette rétrogradation n’est toutefois pas surprenante, les agences Standard and Poor’s Global Ratings et Fitch ayant déjà privé les États-Unis de leur note maximale, respectivement en 2011 et en 2023.
Mardi, les cambistes «sont à l’affût de tout progrès dans la législation budgétaire américaine», avancent les analystes de Monex USA.
Le marché surveille en effet de près les développements concernant la proposition de loi budgétaire examinée au Congrès américain.
Ce mégaprojet, cher à Donald Trump, doit notamment concrétiser la prolongation des crédits d’impôt accordés durant son premier mandat avant leur expiration.
Selon une commission indépendante du Congrès, une telle extension accompagnée d’autres mesures fiscales entraînerait une hausse de plus de 4.800 milliards de dollars du déficit de l’État fédéral au cours de la prochaine décennie.
Le président américain a néanmoins exhorté les républicains du Congrès à soutenir sa «grande et belle loi» mardi, alors que de profondes divisions au sein du parti ont ralenti la progression du projet.
Mardi également, la banque centrale australienne a abaissé son taux directeur au niveau le plus bas depuis deux ans, «tout en réduisant ses prévisions de croissance et d’inflation», explique Marc Chandler, de Bannockburn Global Forex.
La devise australienne chutait de 0,66% face au dollar américain.