L’or culmine à de nouveaux sommets mercredi, galvanisé, à l’instar d’autres valeurs refuge comme le yen, par l’accroissement du risque géopolitique après les déclarations de Donald Trump sur Gaza.
Le président américain a affirmé vouloir prendre «le contrôle» du territoire palestinien et en déplacer les habitants, une annonce formulée mardi après une rencontre à la Maison Blanche avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et au moment où doivent reprendre les délicates négociations sur la poursuite de la trêve avec Israël.
Vers 11h35, le métal jaune grimpait de 1,10% à 2'874,20 dollars l’once, après avoir atteint pour la première fois de son histoire 2'877,15 dollars.
La monnaie japonaise progressait de 1,15%, à 152,58 yens pour un dollar, et la devise helvétique de 0,46% à 0,9010 franc suisse pour un dollar.
«Les valeurs refuge continuent de bénéficier d’une demande accrue en raison de l’exacerbation des incertitudes mondiales sous la direction effrénée de Trump et de la perspective que les premières semaines» de son mandat «ne soient qu’un avant-goût des quatre prochaines années», remarque Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote Bank.
Concernant l’or, «plus les relations internationales deviennent chaotiques, plus la demande est forte, en particulier de la part des banques centrales qui cherchent à réduire leur vulnérabilité par rapport aux États-Unis», souligne l’analyste.
Le prix de l’or est également soutenu par «l’escalade de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine», qui pourrait avoir un impact négatif sur les perspectives de croissance économique mondiale et affaiblit le dollar, ajoute Ricardo Evangelista, d’ActivTrades.
Le billet vert se replie de 0,47% par rapport à la monnaie unique européenne, à 1,0429 dollar pour un euro.
Donald Trump a suspendu pour un mois son projet d’imposition de droits de douane au Mexique et au Canada, en échange d’un renforcement des contrôles aux frontières par les deux pays.
Mais la Chine n’y a pas échappé et subit désormais 10% de taxes supplémentaires sur toutes ses exportations vers les Etats-Unis.
Pékin a appelé Washington au «dialogue» mercredi, après avoir promis mardi de relever les barrières douanières sur une série de produits américains, allant du pétrole brut aux machines agricoles.
Les services postaux américains (USPS) ont de leur côté annoncé mardi qu’ils n’accepteraient plus les colis en provenance de Chine continentale et de Hong Kong.