«Profondément divisé» est l'une des descriptions que l'on peut lire et entendre particulièrement souvent dans les médias allemands, mais aussi dans d'autres pays européens, lorsqu'il s'agit des États-Unis. La population de ce qui reste la plus grande et la plus importante économie du monde est divisée en groupes radicalisés qui s'opposent de manière de plus en plus irréconciliable, semble-t-il. Des fous et des folles de la gâchette en plus.
La description de la situation n'est probablement pas totalement fausse, mais j'aimerais parfois que l'Europe fasse preuve d'un peu plus de retenue. Dans ce cas, nous ne sommes pas en mesure de jouer le rôle du maître d'école au doigt levé (dans beaucoup d'autres cas non plus d'ailleurs!). D'autant plus qu'une chose manque la plupart du temps dans toutes les discussions sur les insuffisances américaines: le regard dans le miroir.
La polarisation n'est pas un phénomène américain, mais profondément humain et donc mondial. Pensez aux récents résultats des élections en «bonne vieille Europe». La montée en puissance des partis politiques marginaux. Ou pensez au ton de plus en plus agressif des débats sociopolitiques dans notre pays.
Lorsque la prospérité d'une économie nationale semble menacée, les «luttes pour la répartition» sont menées avec d'autant plus d'acharnement. En Allemagne, en France, en Espagne ou en Italie également.
Il suffit d'observer les perspectives à long terme de nos systèmes de sécurité sociale.