T2 2020: les premiers signaux d’une reprise

Gary Kirk, TwentyFour AM

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Après un premier trimestre 2020 inédit, les investisseurs attendent avec impatience les rapports du T2.

Comme de nombreux acteurs du marché, nous attendons avec impatience les rapports pour le deuxième trimestre, qui est encore plus pertinent cette année, compte tenu de la conjoncture sans précédent que nous avons connue. Nous suivons de très près les grandes banques puisqu’elles sont au centre du mécanisme de transmission et font donc office de réel baromètre pour l’économie au sens large.

Des perspectives de reprise à venir?

Les grandes banques mondiales émettent, la semaine prochaine, leur rapport pour le deuxième trimestre avec Wells Fargo et Citibank le 14 juillet, Goldman Sachs et Morgan Stanley le 15 juillet, puis JP Morgan et Bank of America le 16 juillet.

En plus des chiffres réels publiés, les commentaires de la direction seront analysés avec attention pour détecter les signes des défis ressentis par les entreprises et les consommateurs, en plus des perspectives de reprise très importantes. Nous savons tous que c’est au deuxième trimestre que l’économie mondiale aura ressenti le plus durement l’impact de la pandémie, et les plus grands prêteurs sont déjà dans cette tendance, en plus d’avoir un contact direct avec tous les secteurs de l’économie. Lorsque Jamie Dimon, PDG de JP Morgan, ou Brian Moynihan, PDG de Bank of America, parlent de la «santé» de l’économie, ils le font avec perspicacité et autorité, et leurs interventions valent vraiment la peine d’être écoutées.

Les rapports des mastodontes américains feront office de baromètre critique
et pourront nous donner plus de clarté sur la santé sous-jacente.
Des pertes de crédit réelles et à venir

Le T2 a été sans précédent pour un certain nombre de raisons, notamment du large volume de nouvelles émissions sur les marchés du crédit. Nous nous attendons donc à ce que les banques présentes sur les marchés primaires aient profité des revenus de commissions générés par ces emprunteurs, dont beaucoup avaient anticipé la tendance. En mai, nous avons noté les commentaires de Jamie Dimon selon lesquels les lourdes provisions pour pertes sur prêts prises par sa banque au premier trimestre pourraient suffire pour le reste de l’année, puis Brian Moynihan a déclaré que la BofA ne voyait pas les pertes sur prêts ralentir aussi vite et dans une aussi large mesure que lors d’une période de récession classique. Nous avons donc hâte de découvrir les commentaires sur le suivi des pertes de crédit réelles et à venir, car elles pourraient bien être des moteurs clés du sentiment des investisseurs à mesure que nous progressons pendant l’été.

Pour ce qui est des banques européennes, nous devons attendre le 29 juillet pour que Barclays et Deutsche Bank émettent leurs rapports, avec ensuite BNP Paribas le 31 juillet et HSBC le 3 août. Cependant, les rapports des mastodontes américains, la semaine prochaine, feront office de baromètre critique et pourront nous donner plus de clarté sur la santé sous-jacente ainsi que les perspectives du système. Nous ne serons pas les seuls à porter une attention particulière aux chiffres et aux commentaires.

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