L'envolée de l'inflation au Royaume-Uni complique l'équation que doit résoudre la Banque d'Angleterre et sur laquelle nous attirions l'attention en mars. La hausse du coût de la vie pourrait réduire la demande des consommateurs et provoquer un ralentissement économique, effectuant ainsi une partie du travail de la Banque. Cependant, les dirigeants se méfieront aussi du fait que la conjugaison d'un marché du travail tendu et d'une flambée des prix risque de provoquer ce qu'ils redoutent le plus, à savoir une spirale des prix et des salaires. C'est pourquoi la Banque surveillera de près les anticipations d'inflation à moyen terme. Pour ce faire, une solution consiste à étudier le taux du swap indexé sur l'inflation à 5 ans dans 5 ans, qui a augmenté de manière régulière mais n'a pas enregistré de hausses brutales qui seraient de nature à véritablement inquiéter la Banque. Cela semble indiquer que, si les pressions s'accentuent, la Banque peut encore se permettre de relever ses taux de manière relativement progressive. Nous pensons qu'elle continuera à relever ses taux de manière régulière durant l'été mais sera attentive à la manière dont la consommation résiste.