La Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque d’Angleterre ont toutes deux procédé à un relèvement de 25 points de base de leurs taux la semaine dernière. L’inflation élevée et les marchés du travail tendus semblent indiquer que le resserrement par les banques centrales de leur politique est justifié. Elles seront toutefois confrontées à un problème épineux durant les mois à venir. L’inflation risque de rester constamment élevée cette année mais la cherté de l’énergie pourrait entamer la confiance des consommateurs. Les banques centrales ne voudront pas aggraver le problème en relevant leurs taux trop rapidement. Le membre médian de la Fed anticipe sept hausses cette année, les prévisions de croissance économique de la banque centrale restant solides. Quant à la Banque d’Angleterre, aucun membre votant n’a appelé de ses vœux une hausse de 50 points de base cette fois, compte tenu du risque que l’économie britannique soit pénalisée par le conflit entre la Russie et l’Ukraine. Au bout du compte, nous pensons que les banques centrales continueront à relever leurs taux afin de modérer l’inflation, à condition que la hausse des prix de l’énergie ne provoque pas une nette dégradation des perspectives de croissance.