Le retour du «stock picking»?

Philipp Vorndran, Flossbach von Storch

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Ce qui est important pour les investisseurs dans le contexte boursier actuel.

 

On nous demande souvent si les investisseurs devraient placer leur argent aux États-Unis ou en Europe en 2025. Mis à part le fait que nous prenons toujours des décisions d'investissement sans tenir compte des années civiles, la comparaison entre l'Europe et les États-Unis n'est pas pertinente. 

Warren Buffet a dit un jour: «Ne jamais parier contre l'Amérique». Cela devrait rester vrai, du moins à long terme. L'avance (technologique) des entreprises américaines est trop importante. 

Cependant, il reste à voir quel sera l'impact de la politique du président élu Donald Trump sur l'exceptionnalisme américain et la confiance des marchés financiers dans ce pays. La dynamique et le potentiel de disruption dans le secteur technologique sont importants. Seules quelques entreprises parviennent à s'établir durablement dans la ligue principale de la Bourse. Les noms et le classement vont changer, mais la domination des États-Unis ne changera guère. 

Si le pari est réussi, le boom technologique pourrait se poursuivre. Dans le cas contraire, une correction notable est à prévoir. 

Le potentiel de déception a augmenté.

Les grandes entreprises technologiques américaines misent pleinement sur le potentiel de l'intelligence artificielle et investissent des centaines de milliards de dollars dans de nouveaux centres de données et de nouvelles puces afin de défendre leur position monopolistique. Si le pari est réussi, le boom technologique pourrait se poursuivre. Dans le cas contraire, une correction notable est à prévoir. 

Pour qu'une troisième année boursière exceptionnelle succède à la deuxième, il faut que le scénario «Boucle d'or» se poursuive, avec une croissance économique correcte, des bénéfices des entreprises en nette hausse, une inflation en baisse et des taux directeurs en chute libre. Le potentiel de déception a augmenté, mais il est difficile de prévoir une correction du marché. Qui sait ce que Donald Trump va encore inventer? 

Le marché obligataire lève déjà le doigt en guise d'avertissement et menace de punir les plans de dépenses impossibles à financer. Les rendements des obligations d'État américaines se rapprochent de la barre des cinq pour cent. Cela redevient attractif par rapport aux actions, à condition d'exclure une forte hausse de l'inflation.

En ce qui concerne les actions, il devrait à nouveau être intéressant, après une longue période, de rechercher des titres sous-évalués qui étaient récemment restés dans l'ombre des poids lourds de l'indice. En d'autres termes, le bon vieux «stock picking» pourrait connaître une renaissance.

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