Le coronavirus restera un frein en 2021 – PME PMI de Raiffeisen

Domagoj Arapovic, Raiffeisen

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Les PME interrogées par Raiffeisen ont indiqué que le recul de la production en décembre était encore plus prononcé qu'en novembre.

Au quatrième trimestre 2020, le PIB suisse était certainement baissier. Si les prestataires de services souffrent tout particulièrement de la deuxième vague, les PME industrielles sont également fortement touchées comme le révèle l'indice PMI PME de Raiffeisen qui a baissé de 44,0 à 43,3 points en décembre. L'incertitude demeure élevée.

«La deuxième vague nous a fait faire un pas en arrière et nous devons de nouveau passer au chômage partiel en janvier», affirme le gérant d'une entreprise de taille moyenne de Sion qui produit des instruments de précision pour l'horlogerie et d'autres branches. L'écho est tout aussi pessimiste dans la plupart des autres PME interrogées par Raiffeisen en cette fin d'année. En effet, après l'effondrement record du PIB suisse au printemps 2020, l'économie était également en recul au dernier trimestre. Certes, le secteur tertiaire demeure plus fortement marqué par les mesures d'endiguement que l'industrie mais comme le révèle l'indice PMI PME de Raiffeisen, les petites et grandes entreprises de l'industrie manufacturière sont sous forte pression. En décembre, l'indice des directeurs d'achats a reculé de 44,0 à 43,3 points, donc à un faible niveau. En règle générale, de tels niveaux sont symptomatiques d'une récession. Ainsi, il y avait un écart saisissant entre les PME industrielles et les grandes entreprises de l'industrie manufacturière, comme l'illustre la comparaison avec l'indice PMI de procure.ch et Credit Suisse qui représente l'ensemble de l'économie. (voir graphique).

Les PME interrogées par Raiffeisen ont indiqué que le recul de la production en décembre était encore plus prononcé qu'en novembre (40,2 contre 43,5 points d'indice). La baisse de l'emploi s'est également accélérée (41,4 contre 47 points d'indice). Seules les composantes «Stocks d'achat» et «Délais de livraison» ont clos au-dessus de 50 pour se retrouver dans la zone d'expansion pour la première fois depuis des mois. Or, les carnets de commande peu remplis et baissiers ne laissent pas augurer une rapide détente des affaires au cours des prochains mois. «Il n'est même pas possible d'esquisser ce qui peut se passer au cours des 30 prochains jours», affirme le gérant d'une entreprise de construction de la région Gros-de-Vaud qui ajoute: «Que voulons-nous faire s'il y a une troisième vague?».

Les questions décisives sont désormais: comment se déroulera la campagne de vaccination, quand l'immunité de groupe sera-t-elle atteinte et quel est le degré de dangerosité des mutations du coronavirus ? Quoi qu'il en soit, ce qui est certain est que 2021 sera elle aussi une année difficile.

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