En juillet, la reprise ne s'est pas poursuivie pour les PME industrielles, avec notamment un recul des carnets de commande. En plus de la crise du coronavirus, les vacances d'été ont aussi pesé sur l'activité industrielle. Parmi les PME interrogées, beaucoup restent pessimistes en raison de la crise sanitaire.

Après avoir fortement augmenté en juin, l'indice PMI PME de Raiffeisen est retombé juste au-dessous du seuil de croissance de 50. «Nous nous trouvons actuellement dans le creux estival», indique le directeur d'un producteur de fourrages de taille moyenne de Haute-Thurgovie expliquant ainsi pourquoi la relance de l'industrie suisse s'est essoufflée. Alors que les entrepreneuses et entrepreneurs continuent d'afficher une grande retenue en raison de la crise du coronavirus, la production industrielle est dorénavant aussi freinée par les vacances d'été. Le responsable d'une imprimerie de Thoune qualifie cette situation de «mélange toxique». Chez les PME sondées par Raiffeisen, le volume de production a dans l'ensemble augmenté en juillet mais, comparé au repli massif enregistré pendant le confinement, la hausse est modeste. En outre, les carnets de commande ont diminué (la composante correspondante du PMI a passé de 55,7 à 48,8 points), ce qui a encore accentué le climat d'insécurité.

Le directeur d'un petit fabriquant de pièces de précision de Neuchâtel espère par exemple davantage de commandes après les vacances d'été, sans quoi il lui faudra tirer des «conséquences difficiles et de grande portée». En règle générale, l'activité industrielle reprend après les vacances d'été, une fois passé le creux saisonnier. Cependant, beaucoup des PME interrogées partent de l'idée que la crise du coronavirus continuera de peser fortement sur la demande.