La hausse des marchés boursiers va-t-elle durer?

Steven Bell, BMO Global Asset Management

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Les actifs à risque devraient continuer à surperformer les liquidités et les obligations.

©Keystone

La tendance générale est à la reprise mondiale menée par les marchés développés, les marchés émergents restant à la traîne, et à la persistance des pressions inflationnistes. Un constat toutefois à nuancer avec les derniers indicateurs publiés. 

En effet, les données de cette semaine, moins positives, contrastent avec celles de la semaine dernière. Les Etats-Unis restaient alors sur des bons chiffres liés à l’emploi et aux services, minés par l’augmentation des nouveaux cas de COVID-19 infectés par le variant Delta. Le moral des consommateurs a donc baissé et en conséquence, le trafic aérien a reculé, au même titre que les réservations d'hôtels et de restaurants.

Le marché haussier des actions pourrait durer jusqu'à la fin de l'été et jusqu'en 2022, voire au-delà.

Heureusement, le projet de loi sur les infrastructures de Joe Biden poursuit son chemin, bénéficiant d'un soutien important des Républicains. Il ne faut pas le confondre avec le projet de loi beaucoup plus important appelé «infrastructure humaine», qui constitue une tentative ambitieuse d'introduire aux États-Unis quelque chose qui ressemble à un État-providence de style européen.

Les taux de vaccination, clé de la reprise économique

En vérité, la reprise ne se fait jamais sans heurts. Les États-Unis, comme le reste du monde développé, apprennent à vivre avec le virus et les taux de vaccination élevés rendent tout cela possible. Ces taux sont en train de remonter et dans certaines zones, notamment à New York, les autorités exigent une preuve du vaccin pour accéder à des lieux tels que les restaurants et les salles de sport.

Les actions se portent généralement bien à l'approche du premier relèvement des taux de la Fed et pendant un certain temps par la suite. Si ce schéma se répète, le marché haussier des actions pourrait durer jusqu'à la fin de l'été et jusqu'en 2022, voire au-delà.

Les prochains indicateurs britanniques sur l'emploi et la consommation devraient être positifs.

Au Royaume-Uni, le nombre de nouveaux cas de COVID-19 augmente et plusieurs facteurs laissent penser que cela devrait se poursuivre. La saison de football a repris, les vacances scolaires se terminent bientôt et la fin de la «pingdémie» signifie que beaucoup moins de personnes devront s'isoler après un contact avec une personne infectée. Les risques restent élevés, mais l'économie devrait continuer à se redresser fortement, les taux de vaccination élevés protégeant les personnes vulnérables. 

Les prochains indicateurs sur l'emploi et la consommation devraient donc être positifs. La Banque d'Angleterre a déjà déclaré qu'elle s'orientait prudemment vers un léger resserrement de sa politique monétaire, à l'instar des États-Unis.

Les entreprises ont protégé leurs récentes marges bénéficiaires

Après une nouvelle saison de résultats exceptionnels, certains signes montrent que les entreprises ont été en mesure de protéger leurs marges, malgré les perturbations liées au COVID-19 et aux difficultés à recruter des travailleurs. Il faut alors rester confiants quant au fait que les actifs à risque dans les marchés développés devraient continuer à surperformer les liquidités et les obligations.

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