Boris Johnson: médaille d'or ou chute au premier obstacle

Steven Bell, BMO Global Asset Management

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Une légère pression sur le frein monétaire ne devrait pas gêner les actifs à risque.

©Keystone

Le monde entier observe le Royaume-Uni pour voir si la stratégie consistant à vivre avec le COVID-19 fonctionne. Après un début hésitant, cela semble bien parti. Les implications pour l'économie mondiale sont énormes.

La tendance à la baisse des cas pourrait s'interrompre

Plusieurs semaines après le début des assouplissements sanitaires, la tendance des nouveaux cas de COVID-19 au Royaume-Uni est résolument à la baisse. Plus important encore, le nombre d'admissions à l'hôpital est inférieur au scénario le plus optimiste prévu par les conseillers experts du gouvernement britannique. La tendance à la baisse des nouveaux cas pourrait bien être interrompue, car les gens profitent de leurs nouvelles libertés, mais tant que les pressions sur les services de santé restent maîtrisables, le Royaume-Uni aura démontré que la vaccination peut vaincre le virus.

La stratégie britannique pourrait donner un coup de pouce au risque

D'autres pays ayant des taux de vaccination élevés, notamment les Etats-Unis et certains pays d'Europe, suivront sans doute l'exemple britannique. Les marchés boursiers ont trébuché récemment en raison de la recrudescence des cas de COVID-19 dans le monde, mais l'exemple du Royaume-Uni pourrait bien inaugurer un nouveau mouvement en faveur du risque.

Les résultats de la saison indiquent que l'optimisme
est encore de mise en Europe et aux Etats-Unis.

Par ailleurs, les derniers indicateurs suggèrent que la dynamique économique a ralenti dans les pays développés, mais reste robuste. Les prévisions de bénéfices ont été fortement revues à la hausse, et les résultats de la saison indiquent que l'optimisme est encore de mise en Europe et aux Etats-Unis.

En route vers le tapering, mais pas de panique!

Selon une enquête récente, les investisseurs sont moins préoccupés par l'inflation ces derniers temps. C'est étrange car les chiffres réels de l'inflation ont augmenté aux Etats-Unis et ailleurs, et plus rapidement que prévu. La Fed se réunit cette semaine et, bien qu’il ne faille pas s’attendre à des résultats spectaculaires, il est clair qu'elle s'oriente vers une réduction progressive de son programme d'achat d'obligations avant la fin de l'année. Certaines pressions, comme les prix de l'automobile, commenceront bientôt à se relâcher, mais une deuxième vague de pressions inflationnistes provenant des loyers et des salaires prendra leur place, et de manière plus durable. Ainsi, s'il n'est pas nécessaire que la Fed panique, l'orientation de la politique sera claire.

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