Investisseurs institutionnels sur la défensive

Communiqué, Natixis Investment Managers

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Huit institutionnels sur dix affirment que les marchés ont sous-estimé l'impact à long terme de la pandémie, selon une enquête de Natixis IM.

Les investisseurs institutionnels mondiaux envisagent 2021 de manière prudente, dans un contexte de crainte que les marchés aient sous-estimé l'impact à long terme de la pandémie de COVID-19, selon une enquête publiée aujourd'hui par Natixis Investment Managers.

L'enquête menée auprès de plus de 500 investisseurs institutionnels dans le monde, qui gèrent collectivement plus de 13’500 milliards de dollars d'actifs pour les pensions, les assurances, les fonds souverains, les fondations et les fonds de dotation, a révélé des perspectives de reprise mitigées. Les quatre cinquièmes des personnes interrogées ne s'attendent pas à ce que la croissance du PIB retrouve son rythme d'avant la crise avant au moins 2022, dont 35% pensent qu'elle pourrait se produire en 2023 ou plus tard. Près de huit répondants sur dix estiment par ailleurs que le rythme de croissance actuel des marchés boursiers n'est pas viable. En conséquence, plus de la moitié (53%) des investisseurs institutionnels mondiaux s'attendent à ce que les portefeuilles défensifs enregistrent de meilleurs résultats en 2021. 

Toutefois, malgré ces perspectives prudentes, la majorité des investisseurs institutionnels sont confiants quant à la réalisation de leurs hypothèses de rendement: 64% d'entre eux ayant l'intention de maintenir, voire d'augmenter leurs hypothèses de rendement, avec une hypothèse moyenne de rendement à long terme de 6,4%, soit une baisse de 50 points de base par rapport à 2019.

En 2021, la répartition des grandes catégories d'actifs restera relativement inchangée dans les portefeuilles institutionnels, les investisseurs s'attendant à une répartition globale de:

  • 36% pour les actions
  • 40% pour les obligations
  • 17% pour les produits alternatifs 
  • 6% pour les liquidités. 

Toutefois, les investisseurs institutionnels procèdent à des ajustements tactiques au sein des classes d'actifs, avec des changements notables dans les allocations en 2021, y compris des projets visant à:

  • Diminuer les allocations aux actions américaines pour près d'un tiers d'entre eux (30%) et d'augmenter l'exposition aux actions européennes (29%), Asie-Pacifique (28%) et des marchés émergents (27%). 
  • Diminuer l'exposition aux obligations d'État (28% le prévoient) et d'augmenter les allocations à la dette d'entreprise de qualité (28%) et aux obligations vertes (23%).
  • Élargir les stratégies alternatives, plus d'un tiers (35%) prévoyant d'augmenter les allocations à la dette privée, tandis que 31% prévoient d'augmenter l'exposition aux infrastructures et 30% aux capitaux privés.

 
«Avec la pandémie, la politique et les économies mondiales à un point d'inflexion, les investisseurs institutionnels positionnent leurs portefeuilles afin de naviguer dans la volatilité à court terme tout en anticipant les impacts à long terme des interventions massives de cette année sur l'économie et les marchés», a déclaré Babak Abrar, Co-Head Western Europe, Directeur Distribution Externe, France, Genève, Monaco & Israël chez Natixis Investment Managers. «Les perspectives prudentes des investisseurs reflètent de profondes inquiétudes quant aux conséquences durables des mesures extrêmes nécessaires pour amortir le coût financier de la pandémie. Cependant, ils considèrent également les opportunités pour trouver de la valeur grâce à une gestion active, une allocation réfléchie des portefeuilles et une diversification.»

Positionnement défensif des portefeuilles

Au cours de l'année à venir, les investisseurs institutionnels s'attendent à ce que: 

  • La valeur surpasse la croissance (58%) et que les grandes capitalisations surpassent les petites capitalisations (53%) ;
  • Un peu plus de la moitié (52%) pense que les marchés émergents surpasseront les marchés développés;
  • La grande majorité (86%) des investisseurs institutionnels conviennent de la nécessité d'être plus sélectifs dans la recherche d'opportunités sur les marchés émergents;
  • 72% des investisseurs institutionnels s'attendent à ce que la croissance des entreprises technologiques se poursuive sans relâche;
  • L'énergie, l'immobilier, les produits de consommation discrétionnaire et les services financiers devraient être moins performants.

 

Le rapport complet peut être téléchargé en cliquant ici
 

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