L'industrie agricole mondiale est l'un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre. Le World Resources Institute estime que l'agriculture, la sylviculture et l'exploitation des terres sont responsables de 19% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Lorsque l'on parle d'agriculture durable, il s'agit de faire «plus avec moins» et, ce faisant, de trouver un équilibre entre la nécessité de nourrir une population mondiale croissante, un impact environnemental réduit et une gestion durable des terres. Si le monde veut nourrir 10 milliards de personnes en 2050 de manière durable, nous devons changer à la fois la production et la consommation alimentaires - en particulier si la quantité de terres disponibles pour l'agriculture est plus faible. Cela nécessitera la révolution technologique qui est actuellement en cours.

L'utilisation d'additifs alimentaires peut améliorer l'efficacité de l'alimentation et la santé des animaux, tout en réduisant l'empreinte environnementale. L'un de ces additifs, appelé eubiotique, améliore la santé intestinale des animaux et peut remplacer l'utilisation d'antibiotiques, par exemple. L'entreprise chimique néerlandaise DSM a inventé un additif pour l'alimentation animale appelé Bovaer - qui fait partie du projet Clean Cow de l'entreprise - qui inhibe les émissions de méthane des vaches jusqu'à 30%, selon DSM. L'utilisation de Bovaer a été approuvée dans l'Union européenne en février 2022, ce qui en fait le premier additif alimentaire de l'UE pouvant être commercialisé pour ses avantages environnementaux. La coopérative laitière géante néo-zélandaise Fonterra et DSM ont signé un accord de collaboration pour accélérer la transition vers une agriculture à plus faible émission de méthane - et la technologie Clean Cow pourrait également potentiellement aider la Nouvelle-Zélande à jouer un rôle de leader dans la production laitière à faible émission de carbone.

La production de saumon d'élevage est relativement efficace en termes d'empreinte carbone. Il n'est par conséquent pas surprenant de voir le salmoniculteur Mowi en tête de l'indice Coller FAIRR des producteurs de protéines en 2021. Cet indice a été développé par l'initiative FAIRR afin d'évaluer 60 des plus grandes entreprises mondiales cotées de viande, de produits laitiers et d'aquaculture en fonction de 10 facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance - tous alignés sur les Objectifs de développement durable (ODD). L'initiative FAIRR s'engage avec l'industrie des protéines pour améliorer la durabilité. La durabilité de la production de saumon peut être encore améliorée par l'utilisation de farine et d'huile de poisson plus durables. La durabilité de la production de saumon peut être encore améliorée par l'utilisation de farine et d'huile de poisson plus durables, qui sont utilisées pour nourrir les poissons que nous consommons. Les entreprises chimiques néerlandaises Corbion et DSM ont utilisé la technologie de la fermentation pour produire une algue à partir de sucre ou d'un maïs, qui est riche en oméga 3 et peut être utilisée dans l'alimentation des poissons en remplacement de la farine et de l'huile de poisson, complétant ainsi l'utilisation de poissons pélagiques.

La production de protéines d'origine végétale produit beaucoup moins d'émissions de gaz à effet de serre et utilise beaucoup moins d'eau que les équivalents d'origine animale. Par conséquent, d'un point de vue environnemental, il serait bénéfique que les consommateurs adoptent un régime alimentaire plus végétal. C'est d'ailleurs ce que l'on constate aux États-Unis et dans le monde entier, où les consommateurs cherchent à adopter une approche plus flexible. Le flexitarisme ou «végétarisme occasionnel» est un régime alimentaire de plus en plus populaire, car les gens adoptent une approche plus écologique de leur alimentation en réduisant leur consommation de viande en échange d'autres sources de protéines.

L'Université du Michigan a analysé le cycle de vie d'un hamburger à base de plantes Beyond Meat par rapport à un hamburger équivalent à base de bœuf et a conclu que le hamburger Beyond Meat produisait jusqu'à 90% moins d'émissions de GES, tout en utilisant 99% moins d'eau. En phase avec l'émergence d'un nouveau mode de consommation «flexitarien», le marché cible de ces produits n'est pas seulement les végétaliens et les végétariens, mais aussi les mangeurs de viande. Selon Beyond Meat, 93% des consommateurs qui ont acheté le Beyond Burger dans les épiceries Kroger aux Etats-Unis ont également acheté des produits carnés au cours du premier semestre 2018. Selon Beyond Meat, pour que les viandes d'origine végétale prennent véritablement leur essor, elles doivent remplir trois critères essentiels:

1. Le goût et la sensation en bouche
2. Un contenu nutritionnel équivalant ou supérieur à celui de la viande animale
3. Des prix à parité ou au-dessous de celui des protéines animales

Le succès de Beyond Meat s'explique en partie par les progrès réalisés par l'entreprise pour tenter de reproduire l'aspect, le goût et les textures de la viande, afin de rendre les viandes d'origine végétale indiscernables. La société a adopté une approche scientifique à cet égard, en analysant la viande selon sa composition, notamment les acides aminés, les lipides et les vitamines, et en recherchant ces valeurs nutritionnelles dans les plantes - qui sont souvent en abondance. Cependant, le prix élevé demeure le plus grand défi pour les hamburgers à base de plantes. La qualité s'est quant à elle améliorée et continuera de s'améliorer, et les hamburgers à base de plantes sont généralement plus sains que les alternatives animales. Par ailleurs, au fur et à mesure que les investissements affluent dans ce segment, l'obstacle du prix s'estompera. Et avec le lancement de hamburgers à base de plantes par des chaînes mondiales comme McDonalds, et avec Beyond Meat qui fournit désormais KFC, Starbucks, Pizza Hut, Dennys, Subway et Taco Bell, ce n'est qu'une question de temps.

Le lait d'origine végétale est une alternative pour les consommateurs qui souffrent d'une intolérance au lactose. C'est en partie pour cette raison que l'Asie-Pacifique est le plus grand marché des laits végétaux et, selon Morgan Stanley, représentait environ 50% du marché en 2017. Les laits végétaux sont un marché plus mature que le marché de la viande, ce qui suggère que les taux de croissance seront probablement inférieurs à ceux du marché des viandes végétales.

C'est clair aujourd'hui que la production et les régimes alimentaires doivent évoluer afin de répondre durablement à l'augmentation prévue de la demande d'ici 2050, tout en atteignant d'autres objectifs cruciaux tels que l'augmentation de la biodiversité, qui est essentielle pour gérer le changement climatique.

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