Commentaire hebdomadaire de Raiffeisen

Raiffeisen Suisse CIO Office

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Malgré la crise du coronavirus, les parts sociales d’Apple et Tesla ont enregistré de forts gains de cours en 2020.

Le fractionnement d’une action, le dynamisme de la multiplication: le groupe alimentaire Nestlé l’avait déjà fait, il y a quelques années, tout comme le fabricant de chocolat Lindt & Sprüngli. A présent, le géant de la technologie Apple et le constructeur de voitures électriques Tesla l’ont fait cette semaine: fractionner leurs actions ou les splitter, comme on le dit dans le jargon boursier. Mais qu’est-ce que cela implique? La plupart du temps, une entreprise se décide à procéder ainsi quand le cours de son action a pris l’ascenseur. La valeur nominale est alors rabaissée et le nombre de parts sociales est augmenté en conséquence. Grâce à un fractionnement plus petit du capital-actions, les titres deviennent encore plus accessibles aux petits porteurs. L’amélioration ainsi créée de la liquidité a pour but de favoriser l’évolution durable et haussière du cours.

Début 2019, les actions d’Apple cotaient à environ USD 150. Fin juillet 2020, en amont de l’annonce du split, elles étaient déjà à USD 385. Et un mois après, juste avant le split lui-même, leur prix s’était établi autour des USD 500. Grâce à cette évolution du cours, le fabricant de l’iphone à Cupertino a même réussi à entrer dans les livres d’histoire de Wall Street en atteignant une capitalisation de marché supérieure à USD 2’000 milliards: aucune entreprise n’avait réalisé une telle prouesse auparavant. La situation est similaire avec Tesla: en 2020, à l’heure du coronavirus, le pionnier de la voiture électrique a su plus que quintupler le prix de ses actions dont la valeur dépasse largement celle de Volkswagen, Daimler et BMW réunis. Au vu de ces chiffres, rien d’étonnant que ces deux entreprises aient à présent fractionné leurs actions: Apple dans un rapport de 4:1, et 5:1 quant à Tesla. Quel en est le but? Engendrer de nouvelles impulsions pour faire durer le mouvement à la hausse. Toutefois, ce scénario dépend de deux facteurs pour bien fonctionner: le contexte de marché et la manière dont les investisseurs évaluent la substance des deux entreprises et les opportunités d’investissement à long terme. En tout cas, les trois premiers jours de négoce suite au split, tout a fonctionné comme sur des roulettes: les titres d’Apple (+5,3%) et de Tesla (+1,1%) poursuivent leur envol. 

Une plus grande puissance de feu grâce à des objectifs d’inflation plus flexibles: depuis 1982, le monde se tourne chaque année, en fin d’été, vers la petite ville de près de 10’000 âmes de Jackson Hole dans les Rocky Mountains. Sur invitation de la Federal Reserve Bank of Kansas City, les économistes et acteurs des marchés financiers s’y rencontrent pour le traditionnel symposium de Jackson Hole où ils discutent notamment de la politique économique à long terme ainsi que de la coordination des activités de la Banque centrale. En raison du coronavirus, la rencontre de cette année n’a certes eu lieu que virtuellement, mais quant au fond, elle n'en était pas moins explosive. Ainsi, le chef de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, a annoncé un nouvel objectif d’inflation plus flexible. A l’avenir, la hausse des prix aux USA pourra se situer passagèrement au-dessus de l’objectif fixé à 2% si elle a évolué auparavant sous cet objectif pendant une longue période. Grâce à cette mesure, la Fed ne doit plus rechercher constamment un compromis entre le chômage et l’inflation car les deux ont un comportement inversement proportionnel. En effet, cela lui donne une plus marge de manœuvre plus grande, notamment dans la lutte contre l’actuel chômage du siècle: ces dernières années, l’inflation n’avait encore jamais atteint l’objectif fixé à 2%, la Fed peut donc désormais faire augmenter l’inflation et baisser ainsi le chômage à un niveau économiquement sain. Mais pour les investisseurs, cela signifie aussi que la politique monétaire expansionniste et les faibles taux d’intérêt perdureront sans doute encore pendant un certain temps.

Graphique de la semaine

Le mois d’août est en général l’un des moins dynamiques à la Bourse. Or, à l’heure du coronavirus, beaucoup de choses sont différentes – et ceci aussi: le marché mondial des actions (tel que jaugé par l’indice MSCI World) s’est apprécié de 6.5% soit la plus forte hausse observée pour un mois d’août depuis 1990.

Gros plan

Le nom de Trump ne porte pas bonheur aux hôtels. Près de trois ans après son ouverture, le «Trump International Hotel» doit de nouveau fermer ses portes à Vancouver au Canada. Selon les médias, le passif de l’hôtel se monte à environ USD 3,6 millions. Ce n’est pas la première faillite d’un hôtel portant le nom du président américain en fonction. Déjà en 2016, le «Trump International Hotel & Tower» à Toronto avait dû annoncer son insolvabilité.

Le programme

Session d’automne de 2020. La session d’automne du Parlement suisse débutera le 7 septembre. La compensation des pertes de revenus liée au coronavirus dans les transports publics sera notamment abordée.

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