L'incertitude politique est revenue au premier plan dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle américaine.
En ce début de quatrième trimestre, les investisseurs sont quelque peu dans le brouillard. L'incertitude politique est revenue au premier plan dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle américaine, d'autant que Donald Trump a été testé positif au Covid-19.
Les négociations au Congrès américain sur un nouveau train de mesures de relance sont toujours dans l'impasse en raison d'importantes divergences entre les propositions des républicains et celles des démocrates. Les chiffres de l'emploi salarié non agricole publiés la semaine dernière suggèrent un fléchissement du rebond des créations d'emplois.
Au Royaume-Uni et en France, le rebond de l'épidémie de Covid-19 a donné lieu au rétablissement de mesures restrictives et la mairie de New York envisage de reconfiner certains quartiers de la ville. La volatilité implicite du marché des actions reste marquée, comme en témoigne le niveau de l'indice VIX, qui flirte avec les 30 points.
Dans ce contexte, la Recherche d’UBS se penche sur certaines questions clés que les investisseurs se posent régulièrement.
On peut s'attendre à ce que la volatilité perdure à court terme. Le premier débat présidentiel a mis en évidence la nature clivante et acrimonieuse de la campagne et la possibilité que le résultat du scrutin soit contesté. La désignation au pas de charge d'un nouveau juge à la Cour suprême par le président Trump et l'infection de ce dernier au Covid-19 sont autant de pavés dans la mare qui rendent la dernière ligne droite de la campagne présidentielle plus incertaine.
est un obstacle à court terme.
Mais l'incertitude électorale est un obstacle à court terme. A moyen terme, l'amélioration durable de la mobilité grâce à la mise au point d'un vaccin et les nouvelles mesures de relance budgétaire qui finiront par être adoptées aux Etats-Unis devraient permettre à l'activité économique de retrouver un niveau «plus normal» et aux actions de poursuivre leur ascension.
Selon la Recherche d’UBS, on ne peut pas parler de bulle des valeurs technologiques. Leur valorisation actuelle après le rebond des marchés est sans commune mesure avec celle observée au sommet de la bulle Internet. A l'époque, les valeurs technologiques étaient valorisées à hauteur de 62 fois leurs bénéfices, contre environ 25 fois aujourd'hui. Cette valorisation semble justifiée au regard de la croissance des bénéfices prévue de 18%, qui donne un ratio cours/bénéfices rapporté à la croissance de 1,4.
Ces cinq dernières années, les valeurs technologiques internationales ont enregistré un certain nombre de corrections qui ont abouti à des replis de 10 à 12% du pic au creux. En septembre, elles ont cédé jusqu'à 10%.
Cela dit, le fait que le rebond du secteur technologique concerne avant tout une poignée de valeurs et que le glissement vers un monde bipolaire sur le plan technologique en raison du bras de fer entre les Etats-Unis et la Chine pour la suprématie technologique sont des arguments qui plaident pour une approche diversifiée. La Recherche d’UBS recommande de s'exposer à un large éventail d'investissements susceptibles de surfer sur les tendances accélérées par la pandémie de Covid-19.
Après une sous-performance d'une ampleur historique, les valeur décotées (style «value») ont commencé à refaire une partie de leur retard sur les valeurs de croissance. Depuis son sommet du 2 septembre, l'indice Russell 1000 Value est retombé de 4%, tandis que le sous-indice des valeurs de croissance accuse un repli de 8%.
faire ressortir des possibilités d'innovation de rupture.
La rotation au détriment des valeurs technologiques en septembre est en partie imputable à la sensation dans les rangs des investisseurs que la conjoncture économique est en train de se normaliser quelque peu avec le déconfinement. Cette rotation interviendra certainement mais son timing est incertain. Pour qu'un rebond plus durable des valeurs décotées intervienne, il faudrait que le retour à une situation «plus normale» se confirme. Il faudrait également que les taux d'intérêt augmentent dans la mesure où les valeurs de croissance profitent des taux bas.
Or la remontée des taux n'est pas pour demain, c'est pourquoi une approche sélective axée sur les segments du marché restés jusqu'ici à la traîne du rebond est recommandé. La Recherche d’UBS apprécie les actions britanniques, les mid caps américaines, les valeurs décotées des marchés émergents et les valeurs industrielles internationales.
Au troisième trimestre, la Réserve fédérale américaine (Fed) a adopté un objectif d'inflation moyenne et la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a indiqué qu'elle envisageait d'en faire de même. Les dernières projections économiques de la Fed suggèrent que ses taux directeurs resteront stables au moins jusqu'à la fin 2023. Les grandes banques centrales laissent entrevoir le maintien d'une politique monétaire accommodante pendant plus longtemps encore.
Les investisseurs sont davantage incités à partir à la chasse au rendement. Dans un avenir proche, on peut s’attendre à une performance réelle négative pour les liquidités et pour les obligations de tout premier ordre. Toutefois, en dépit du resserrement des écarts de crédit, les obligations demeurent probablement un bon moyen de générer des revenus. La Recherche d’UBS apprécie les obligations souveraines émergentes libellées en dollars, les obligations «crossover» européennes, les obligations vertes et les obligations à haut rendement asiatiques. Les actions à dividendes élevés sont également intéressantes.
Pour faire court, la réponse est oui. L'investissement durable a le vent en poupe car les gouvernements font de l'écologie un axe majeur de leurs plans de relance après la crise du Covid-19. Les investisseurs sont en train de rejoindre la mouvance. L'encours des fonds dédiés à l'investissement durable dépasse déjà les 1000 milliards de dollars, contre 600 milliards de dollars il y a seulement 18 mois.
Les produits d'investissement durable affichent des performances financières comparables, voire meilleures, que leurs équivalents conventionnels dans un environnement de marché volatil. Au premier semestre, par exemple, 72% des fonds qui se revendiquent durables se sont hissés dans la première moitié du classement de la catégorie Morningstar à laquelle ils appartiennent.
L'accent mis sur le développement durable peut également faire ressortir des possibilités d'innovation de rupture, notamment pour les entreprises spécialisées dans la transition vers une économie à faible empreinte carbone, la gestion des déchets et la nourriture du futur. Les investissements durables constituent aujourd'hui la solution préférée par la Recherche d’UBS pour les clients privés désireux d'investir à l'échelle mondiale.