Barclays, le meilleur avocat de la dette bancaire

Gary Kirk, TwentyFour AM

1 minute de lecture

Les résultats du troisième trimestre montrent à quel point les grandes banques sont solides.

©Keystone

Suite à la publication par Barclays de ses résultats pour le troisième trimestre 2020, nombre de médias se sont focalisés sur la baisse de 6% de son chiffre d’affaires par rapport à la même période de l’an passé. La banque britannique a pourtant présenté des chiffres globalement robustes qui tombent à pic pour nous rappeler à quel point les principaux établissements bancaires ont été solides tout au long de l’année, ce qu’ils ont d’ailleurs démontré par leur gestion remarquable de la crise actuelle.

Les détenteurs d’obligations peuvent être rassurés 

En tant qu’investisseurs obligataires, nous sommes naturellement très attentifs aux ratios de fonds propres des banques. Malgré l’impact évident de la pandémie de COVID-19 et les incertitudes économiques qui en découlent, Barclays a augmenté son ratio de fonds propres de base de catégorie 1 (CET1) de plus de 8%, le faisant passer de 13,5% en début d’année à 14,6% au 30 septembre. Cette hausse, ajoutée à la constitution de provisions de près de 3 milliards de livres sterling pour ses actifs pondérés en fonction des risques, devrait rassurer les détenteurs d'obligations sur l’ensemble de la structure du capital.

Le régulateur devrait garder un certain contrôle sur le niveau
des distributions afin de maintenir des ratios de fonds propres sains. 

Bien sûr, l’accroissement du ratio CET1 a été renforcé par l’interdiction de distribuer de dividendes ou de procéder à des rachats d’actions cette année. Le PDG de Barclays, Jes Staley, a d’ailleurs indiqué que la banque discuterait de la question des dividendes avec la Banque d’Angleterre d’ici la fin de l’année (probablement pour requérir un certain niveau de distributions futures). Même au cas où les versements de dividendes seraient de nouveau autorisés, nous nous attendons à ce que le régulateur garde un certain contrôle sur le niveau des distributions afin de maintenir des ratios de fonds propres sains.

Les actions bancaires restent très cycliques

Selon nous, de tels résultats mettent en évidence les opportunités potentielles pour les investisseurs obligataires, car ils montrent bien comment une banque aux revenus diversifiés telle que Barclays peut conserver un matelas de fonds propres suffisant pour garantir le paiement des coupons de la dette subordonnée. 

En bref, les actions bancaires restent à notre avis très cycliques alors que les obligations émises par les banques après 2008 ne le sont pas autant et devraient donc offrir beaucoup plus de stabilité aux investisseurs. 

A lire aussi...