Au pays du soleil couchant – Perspectives placements de Raiffeisen

Matthias Geissbühler & Tobias Knoblich, Raiffeisen

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Le scénario japonais prend forme.

Effondrement mondial de l’économie

Massives répercussions de la pandémie de COVID-19 sur l’économie mondiale. Les indicateurs conjoncturels avancés ont atteint de nouveaux niveaux bas historiques, ce qui présage une forte récession. Nous tablons sur un recul de la production économique mondiale de 1,7%. Ceci à la condition que la normalisation économique soit notable au cours du deuxième semestre.

Forte reprise sur les marchés des actions

Après un vent de panique sur les bourses, qui a atteint son sommet à la mi-mars, les marchés des actions se sont rigoureusement ressaisis. Selon la région, la hausse depuis le point le plus bas est entretemps comprise entre 25% et 30%. Celle-ci reflète l’espoir que le plus dur est déjà derrière nous en ce qui concerne la propagation du coronavirus.

Gros plan sur la politique monétaire et fiscale

Les banques centrales ont ouvert largement les vannes monétaires en augmentant à nouveau fortement les programmes d’achat d’obligations. Des obligations à haut rendement sont même désormais achetées dans certains cas. Les gouvernements mettent également des plans d’aide supplémentaires sur pied afin de limiter l’effondrement de la conjoncture.

Effets secondaires notables

La politique fiscale expansionniste entraîne une forte hausse des dettes étatiques dans le monde. De nombreuses entreprises doivent encore plus s’endetter afin de pallier la chute de la demande. A moyen terme, ces dettes devront être remboursées. Cela aura une influence négative sur la croissance future. Dans le même temps, des taux d’intérêt bas s’installent pour des années. Le scénario à la japonaise devient une réalité.

Orientation défensive

Autant nous avons mis en garde contre un vent de panique en mars, autant nous conseillons d’être prudent maintenant. Malgré la hausse des bourses, il n’y a pas de raison d’être euphorique. Les conséquences de la pandémie devraient en effet nous occuper pendant encore longtemps. Nous maintenons donc notre positionnement légèrement défensif. Nous avons ajusté la préférence régionale au sein de la quote-part neutre en actions: nous privilégions désormais les actions suisses par rapport aux européennes.

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