Au milieu de la morosité, quelques raisons d'être optimiste

Steven Bell, BMO Global Asset Management

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La reprise des dépenses d’investissement est un atout majeur pour les actifs à risque.

Septembre a été un mauvais mois pour les investisseurs. Les signes de ralentissement de la croissance combinés à une inflation élevée ont constitué un environnement peu favorable aux actions et aux obligations. La pénurie d’essence au Royaume-Uni est à la fois inédite et inquiétante. Il y a toutefois des raisons d’être optimistes.

Bonnes nouvelles sur le front sanitaire

Les dernières données sanitaires montrent que les nouveaux cas de COVID-19 sont en baisse dans presque tous les pays occidentaux. Nous savions déjà que la vaccination affaiblit le lien entre l'apparition de la maladie et l'hospitalisation. Les données récentes de Merck, selon lesquelles leur nouveau médicament réduit encore ce lien de moitié, sont une excellente nouvelle. Certes, les résultats n'ont pas été examinés par des pairs et l'échantillon était petit, mais tout porte à croire que les autres médicaments antiviraux actuellement à l'essai seront également très efficaces. La nouvelle normalité consiste à vivre avec le COVID et les nouvelles de Merck suggèrent que cette vie pourrait être meilleure qu’espéré.

Pénuries en abondance, mais conditions financières très favorables

Les données économiques montrent des pénuries dans toute l'économie, dans le monde entier, de main-d'œuvre, de semi-conducteurs, d'énergie. Ces bouleversements et ces pénuries ne sont guère surprenants, tant la récession pandémique a été sévère et brutale et la reprise rapide. 

La saison des rapports d'entreprise va démarrer aux Etats-Unis et les résultats devraient être positifs, notamment pour les banques.

Le secteur privé a les capacités pour relever ces défis. Dans le courant du mois d’octobre, la saison des rapports d'entreprise va démarrer aux Etats-Unis et les résultats devraient être positifs, notamment pour les banques. Elles reprendront les provisions pour pertes sur prêts constituées l'année dernière mais qui n'ont pas besoin d'être utilisées. En effet, les banques sont généralement en très bonne santé, ce qui contraste fortement avec la situation qui a suivi la crise financière mondiale. Les conditions financières sont généralement très favorables sur les marchés développés.

L'une des conséquences d'un contexte financier sain et d'une forte rentabilité des entreprises est l'explosion des dépenses d'investissement. Or cette hausse devrait entraîner une augmentation de la productivité, très positive pour les actifs à risque.
Dans la plupart des économies développées, ces dépenses stagnent depuis l'éclatement de la bulle Internet il y a 20 ans, mettant fin à ce qui était une tendance séculaire à la hausse. Les données récentes montrent une poussée, sortant de la fourchette. Une productivité plus élevée devrait suivre, permettant aux entreprises d'augmenter les salaires et de maintenir la croissance des bénéfices. 

Bien sûr, si l'inflation devait décoller, obligeant les banques centrales à freiner, ces gains seraient perdus. Il s'agit indéniablement d'un vent contraire. Mais la reprise économique est loin d'être terminée, car les pénuries d'approvisionnement s'atténuent, de sorte que ce vent contraire ne fera que ralentir, et non stopper, la reprise des actions.

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