2022, favorable aux marchés Actions

Clémentine Gallès, Société Générale Private Banking

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La reprise se poursuivra dans les économies développées et le cycle économique entrera dans une phase plus mature.

Ces phases de cycle resteront de part et d’autre de l’Atlantique propices aux marchés d’Actions. Le contexte de taux d’intérêt toujours faibles et d’inflation élevée continuera en outre de rendre particulièrement attractifs les rendements attendus sur les marchés actions relativement à ceux des obligations d’Etats.

Poursuite de la reprise dans les économies avancées

La reprise devrait rester dynamique en 2022 dans les économies avancées, avec une croissance tout de même moins élevée après le rebond de 2021. Différents facteurs continueront d’être très favorables: la santé financière des entreprises ainsi que celles des ménages avec notamment une épargne accumulée qui continuera de soutenir la consommation. La normalisation des marchés du travail ainsi que des conditions monétaires et financières toujours accommodantes resteront aussi un soutien. Le risque sanitaire continue d’être présent, mais semble de moins en moins contraignant pour la mobilité et donc moins pénalisant pour l’activité économique. En outre, l’usage renforcé des vaccins et des nouveaux traitements en modérera progressivement l’impact.

Les marchés d’actions continuent d’être attractifs du fait de rendements espérés toujours plus élevés que ceux des obligations.
Une inflation transitoire qui dure

L’inflation pourra rester au-dessus de la cible des banques centrales pour quelques mois encore. La vigueur de la demande, les contraintes sur l’offre font peser de fortes tensions sur les chaînes de production et l’envolée des prix de l’énergie mettent sous pression les prix des intrants. Ces tensions devraient se tasser en cours d’année et permettre à l’inflation de revenir à des niveaux plus confortables pour les banques centrales qui pourront normaliser progressivement leur politique. Mais le risque que ces tensions perdurent est réel, notamment aux Etats-Unis, et pourraient impliquer le besoin de resserrement des politiques monétaires plus vite et plus fort qu’attendu. En zone euro, les pressions sur les prix sont principalement causées par des facteurs externes et paraissent plus un risque pour l’activité que sur une hausse durable de l’inflation. La BCE conservera donc sa politique accommodante.

La position dans le cycle reste favorable aux Actions, ainsi que leurs rendements relatifs aux obligations

2022 sera une année de transition pour la phase du cycle économique aux Etats-Unis. On passerait d’une phase d’expansion à une phase de modération. En zone euro, le rattrapage de l’activité continue de nous positionner en zone d’expansion. Aux regards de performances historiques observées sur le cycle américain, 2022 devrait rester globalement favorable aux marchés Actions, même si les rendements seraient de moindre ampleur que ceux observés en 2021.

Si certaines valorisations peuvent déjà paraître élevées, notamment aux Etats-Unis, les marchés d’actions continuent d’être attractifs du fait de rendements espérés toujours plus élevés que ceux des obligations. Les taux d’intérêt resteront en effet très faibles voire négatifs en termes réels, que l’on déduise des taux nominaux l’inflation observée aujourd’hui ou une inflation plus modérée anticipée à moyen terme.

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