Zone euro: la croissance des crédits aux entreprises poursuit sa baisse

AWP

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Les prêts aux entreprises industrielles et commerciales, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 1,5% en août, contre 1,7% en juillet.

La progression des crédits accordés par les banques de la zone euro aux entreprises a reculé en août, poursuivant la tendance observée depuis le printemps, a indiqué mardi la Banque centrale européenne (BCE).

Les prêts aux entreprises industrielles et commerciales, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 1,5% en août, contre 1,7% en juillet et après des hausse supérieures à 5% en début d’année.

Les entreprises ont obtenu des lignes de liquidités en réponse à la crise et recourent donc moins au crédit bancaire.

De leur côté, les crédits accordés aux ménages se maintiennent à un niveau élevé, grimpant de 4,2% en août, comme en juillet, en restant tirés par les emprunts pour l’achat de logements.

Globalement, la croissance des prêts au secteur privé a atteint 2,9%, contre 3,0% en juillet, tandis que les conditions financières restent très souples avec des taux à leur plus bas.

L’augmentation de la masse monétaire M3 est légèrement repartie en hausse, à 7,9%, mais reste éloignée du bond spectaculaire en 2020, alors que les aides publiques déclenchées face à la première vague de la pandémie de Covid-19 se normalisent.

L’agrégat M3 est utilisé par la BCE comme indicateur avancé de l’inflation, en comprenant les espèces en circulation, les crédits à plus de 2 ans et les dépôts des ménages et des entreprises.

Or, la zone euro subit des augmentations de prix les plus rapides depuis une décennie, avec un taux de 3% en août, dépassant l’objectif de 2% visé par la BCE sur le moyen terme.

La présidente de l’institut monétaire, Christine Lagarde, s’attend toutefois à «un retour à beaucoup plus de stabilité» en 2022 car «bon nombre des causes de la hausse des prix sont temporaires», a-t-elle récemment déclaré sur la chaîne CNBC.

L’institution a choisi pour l’heure de maintenir une politique monétaire accommodante et attendra décembre pour redéfinir son cap.

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