Zone euro: plus faible croissance du secteur privé depuis cinq mois en septembre

AWP

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D’après une première estimation publiée jeudi, cet indice a baissé à 56,1, après 59 en août.

L’activité du secteur privé dans la zone euro est restée robuste en septembre mais sa croissance a ralenti pour le deuxième mois consécutif, atteignant un plus bas depuis avril en raison de problèmes d’approvisionnement des entreprises, selon l’indice PMI composite du cabinet Markit.

D’après une première estimation publiée jeudi, cet indice a baissé à 56,1, après 59 en août. Un chiffre supérieur à 50 signifie que l’activité progresse, alors qu’à l’inverse elle se contracte si le chiffre est inférieur à ce seuil.

Outre les difficultés d’approvisionnement, le ralentissement constaté s’explique par le très haut niveau de la croissance atteint en juillet (plus haut depuis 21 ans), qui appelait une correction, mais aussi par des inquiétudes sur l’évolution de la pandémie de Covid-19.

Les coûts des entreprises ont augmenté à un rythme qui est le plus rapide depuis 21 ans, sous l’effet de pénuries de matières premières et composants pour l’industrie. Cette hausse des coûts a été largement répercutée sur les prix de vente.

Chris Williamson, économiste pour Markit, s’est inquiété d’une «combinaison malvenue de croissance économique nettement plus faible et de prix en forte hausse».

«D’un côté, il fallait s’attendre à un ralentissement de la croissance après le pic depuis deux décennies atteint pendant l’été. D’un autre côté, les entreprises sont de plus en plus inquiètes des délais de livraisons, des pénuries et des coûts toujours plus élevés de leurs approvisionnements», a-t-il expliqué, dans un communiqué.

«Les entreprises, particulièrement dans l’industrie, mais aussi désormais dans les services, sont freinées parce qu’elles perdent des ventes et des clients», a ajouté cet expert.

«Les chiffres des indices PMI de septembre montrent que le rythme de la reprise a ralenti à la fin du troisième trimestre, en partie parce que l’économie de la zone euro approche de son niveau d’avant-crise mais aussi parce que les problèmes d’approvisionnement continuent à faire mal», a commenté de son côté Jessica Hinds, de Capital Economics.

Selon cette analyste, «la pression sur les prix reste forte et l’envolée des coûts de l’énergie laisse penser qu’elle ne va pas se relâcher bientôt».

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