Zone euro: la croissance des crédits au secteur privé stable en décembre

AWP

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Les crédits aux entreprises non financières et aux ménages de la zone euro ont progressé de 4,7% en décembre sur un an.

La croissance des crédits accordés par les banques de la zone euro au secteur privé est demeurée stable en décembre, avec un nouvelle accélération du côté des prêts aux entreprises, a indiqué vendredi la Banque centrale européenne.

Les crédits aux entreprises non financières et aux ménages de la zone euro, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 4,7% en décembre sur un an, comme en novembre, en continuant de bénéficier de taux historiquement bas.

Dans cet ensemble, la croissance des prêts aux entreprises industrielles et commerciales a de nouveau augmenté son rythme déjà élevé, à 7,0% sur un an en décembre, après 6,9% en novembre et 6,8% en octobre.

Si la BCE a observé quelques signes de durcissement des conditions de prêt lors d’une enquête publiée au troisième trimestre de 2020, les mesures de soutien venant des politiques publiques (garanties de prêts) et de la BCE (rachats de dette, prêts géants bon marché aux banques) permettent encore au crédit bancaire de demeurer sur une tendance haussière.

La hausse des prêts aux ménages est restée stable en décembre, à 3,1% comme en novembre, toujours sur un an.

La pandémie de Covid-19 contribue par ailleurs à une forte croissance de la masse monétaire, en poussant à une hausse des dépôts bancaires des ménages.

L’augmentation de l’agrégat M3, utilisé par la BCE comme indicateur avancé de l’inflation, a poursuivi son accélération, à 12,3% sur un an, contre 11,0% en novembre et 10,0% en octobre.

Plus tôt en janvier, la BCE a maintenu ses mesures de soutien monétaire à l’économie, renforcées lors de la précédente réunion de décembre. L’institution se dit toujours inquiète du «risque sérieux» que fait peser sur la reprise la virulence de la pandémie de coronavirus.

La principale arme de la BCE, le programme d’achat d’urgence face à la pandémie (PEPP) lancé en mars continue de porter sur 1.850 milliards d’euros à dépenser d’ici mars 2022.

L’institut veut aider la reprise économique en zone euro et cela passe par la préservation de «conditions de financement favorables» dans la zone, un axe fort de sa communication qu’elle entend mieux définir.

La BCE mesure les conditions de financement à l’aune d’une batterie d’indicateurs, le volume et les conditions du crédit bancaire en zone euro en faisant partie.

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