Zone euro: l’inflation diminuera bien en 2022, assure Lagarde

AWP

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La présidente de la BCE a renvoyé toute nouvelle annonce sur les taux d’intérêt au mois de mars.

L’inflation dans la zone euro «devrait rester élevée plus longtemps que prévu, mais devrait baisser» dans le courant de l’année, a assuré jeudi Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE). La Française a renvoyé toute nouvelle annonce sur les taux d’intérêt au mois de mars.

«L’inflation devrait rester élevée à court terme», a expliqué Mme Lagarde, les prix de l’énergie restant «la principale raison» de cette flambée des prix qui inquiète de plus en plus les opinions publiques. Sous pression alors que les autres banques centrales ont décidé d’agir pour juguler l’inflation, la BCE continue de temporiser.

La BCE a maintenu jeudi ses taux d’intérêt à des niveaux historiquement bas et confirmé une baisse graduelle de ses rachats nets d’actifs. Durant la réunion, jeudi, du Conseil des gouverneurs, «nous avons eu une discussion très complète et approfondie sur l’inflation», a assuré Mme Lagarde, relevant une «préoccupation unanime» lors de la réunion «au sujet des chiffres de l’inflation et évidemment de l’impact qu’ils ont sur nos compatriotes en Europe», a-t-elle ajouté.

Mais les responsables de la BCE ne souhaitent pas s’engager sur un calendrier de hausse de taux avant de disposer de nouvelles prévisions macroéconomiques attendues pour la prochaine réunion de mars, a ajouté la présidente de la BCE. «Nous pourrons alors exploiter toutes les données les plus récentes dont nous disposons», a poursuivi Mme Lagarde qui a jusqu’ici jugé improbable de procéder en 2022 à un relèvemennt des taux historiquement bas de la BCE.

Les pénuries de matériaux, d’équipements et de main-d’oeuvre continuent de freiner la production dans certains secteurs industriels, analyse le BCE mais «l’économie est de moins en moins affectée par chaque vague de la pandémie et les facteurs qui freinent la production et la consommation devraient progressivement s’atténuer, permettant à l’activité de repartir fortement dans le courant de l’année».

Si les incertitudes liées à la pandémie se sont «quelque peu estompées», en revanche «les tensions géopolitiques se sont accrues», a déclaré Mme Lagarde dans une allusion aux tensions entre la Russie et l’Ukraine. Ces tensions peuvent notamment avoir un effet sur l’évolution des prix du gaz russe importé par l’Europe.

«Les nuages géopolitiques qui planent sur l’Europe, s’ils devaient se matérialiser, auraient certainement un impact sur les prix de l’énergie, et toute la structure des prix. Et cela aurait également un impact sur la croissance en raison de la réduction des revenus, de la consommation», a observé Mme Lagarde. «L’impact économique serait certainement significatif», selon elle.

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