Les obligations bondissent après la BCE, les actions décrochent

AWP

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Le taux italien à 10 ans s’envolait vers 16h, passant à 1,56% contre 1,42% à la clôture la veille. Le taux allemand à même échéance passait à 0,13%, contre 0,04% la veille.

Les taux sur le marché obligataire bondissaient jeudi après une prise de parole plus ferme de la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, pour lutter contre l’inflation tandis que Meta s’effondrait à Wall Street après ses résultats.

Le taux italien à 10 ans s’envolait vers 14H50 GMT, passant à 1,56% contre 1,42% à la clôture la veille. Le taux allemand à même échéance, qui fait référence en Europe, passait à 0,13%, contre 0,04% la veille et le taux américain était aussi entraîné (1,83% contre 1,76% la veille).

Après l’annonce attendue de la hausse des taux directeurs de la Banque d’Angleterre de 0,25 point, à 0,5%, l’emprunt du Royaume-Uni à 10 ans montait à 1,37%, contre 1,26% la veille. 

Les marchés actions européens, en baisse avant la réunion des gouverneurs de la BCE, décrochaient un peu plus: Paris perdait désormais 1,66%, Francfort 0,99%, Milan 0,95% et Londres 0,39% vers 14H55 GMT. A Zurich, le SMI abandonnait 1,03%. 

Dans le même temps, Wall Street évoluait aussi dans le rouge, notamment le Nasdaq (-2,35%), après les résultats mal accueillis de Meta (Facebook), et Spotify. Le S&P 500 reculait de 1,58%, le Dow Jones de 0,99%.

Si la BCE a maintenu comme prévu ses taux directeurs inchangés à l’issue de la réunion, Christine Lagarde n’a plus repoussé formellement, contrairement à la dernière réunion en décembre, une hausse au cours de l’année.

L’institution est sous la pression d’une inflation galopante et qui a encore surpris à la hausse en janvier dans la zone euro, atteignant 5,1% sur un an. 

L’inflation «devrait rester élevée plus longtemps que prévu, mais devrait baisser» dans le courant de l’année, même si «des risques à la hausse» persistent, notamment «sur le moyen-terme», a affirmé Mme Lagarde en conférence de presse. 

Le changement de ton a un peu éclipsé les nombreux résultats d’entreprises sous lesquelles croulent investisseurs. 

Meta s’effondre, toute la tech en souffrance 

Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, qui veut se réinventer avec le métavers, a vu son bénéfice net baisser au quatrième trimestre et le nombre d’utilisateurs de ses plateformes stagner en fin d’année, un constat sans précédent. L’entreprise s’effondrait de 24,56% dans les premiers échanges à New York, soit une perte de près de 200 milliards de dollars de capitalisation.

Dernier des GAFA à présenter ses résultats, jeudi après la clôture des marchés américains, l’action d’Amazon se tendait fortement (-5,77%).

Des prévisions décevantes faisaient aussi dévisser Spotify (-15,23%), faisant oublier un quatrième trimestre meilleur que prévu.

Les valeurs technologiques plombaient également les indices européens, à l’image de Capgemini (-3,47%), Worldline (-4,34%), Dassault Systemes (-3,25%) Teleperfomance (-2,43%) à Paris ou SAP (-2,69%) et Infineon (-4,30%) à Francfort.

Une hausse des taux sur le marché obligataire pénalise notamment ce type d’entreprises, qui a besoin de taux bas pour financer sa croissance et pour la valorisation de leurs bénéfices à long terme.

Compass au point 

A Londres, les opérateurs saluaient les résultats trimestriels du géant britannique de la restauration collective Compass (+5,69%) et du géant pétrolier britannique Shell (+1,06%)

En Europe continentale, ils sanctionnaient en revanche Nokia (-2,44%), Roche (-2,70%), BBVA (-1,12%) ABB (-4,40%) ou encore ING (-2,43%) après leurs publications respectives, vers 12H00 GMT.

Nette hausse de l’euro

Les prix du pétrole fléchissaient, au lendemain de l’annonce sans surprise de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) d’une nouvelle ouverture modeste des vannes.

Après l’envolée des derniers jours le cours du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril perdait 0,18% à 89,25 dollars vers 14H45 GMT, et à New York, celui de WTI pour livraison en mars cédait 0,16 % à 88,14 dollars.

L’euro était dopé par les perspectives d’un resserrement monétaire, et montait de 0,79% à 1.1394 dollars. 

Le bitcoin cédait 1,04% à 36.570 dollars.

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