Banques/zone euro: la BCE remarque un tour de vis sur le crédit aux entreprises

AWP

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Les directives internes des banques ou les critères d’approbation des prêts se sont «très légèrement resserrées» à fin 2021, indique le rapport trimestriel de la Banque centrale européenne.

Les banques en zone euro ont légèrement resserré les normes de crédit auprès des entreprises lors du quatrième trimestre 2021, sur fond de forte de demande de prêts, a indiqué mardi la Banque centrale européenne (BCE).

Les normes de crédit, c’est-à-dire les directives internes des banques ou les critères d’approbation des prêts aux entreprises, se sont «très légèrement resserrées» entre octobre et décembre dernier, indique le rapport trimestriel de l’institut sur les conditions de crédits.

Ces critères sont restés inchangés dans les prêts aux ménages pour l’achat d’une maison, et se sont légèrement détendus dans le crédit à la consommation, selon l’enquête réalisée entre décembre et janvier auprès de 152 établissements.

Les banques sondées avaient une vision «en général bienveillante» des risques de crédit pour les entreprises et des ménages, tablant sur de bonnes perspectives économiques «malgré la situation pandémique actuelle et l’effet modérateur des goulots d’étranglement de l’offre», selon l’institut.

Dans le même temps, les banques ont fait état d’une «augmentation considérable» de la demande de prêts ou de tirages de lignes de crédit des entreprises, que ce soit pour financer leurs besoins liés à l’activité courante ou pour financer des investissements.

La demande a aussi été élevée côté ménages dans toutes les catégories de prêts, grâce à la «confiance des consommateurs et le faible niveau général des taux d’intérêt», ajoute le communiqué.

Les banques s’attendent à une demande nette de crédit toujours en hausse lors du premier trimestre de 2022.

Les critères d’octroi devraient, eux, rester «globalement inchangés» pour les prêts aux entreprises, tandis qu’un «durcissement modéré» est attendu pour les prêts au logement et «un nouvel assouplissement» pour le crédit à la consommation.

L’étude paraît alors que l’institut de Francfort réunit jeudi son conseil des gouverneurs pour décider de l’orientation de la politique monétaire en zone euro, qui garantit pour l’heure des conditions optimales de financement dans l’économie.

Le scénario de la BCE reste pour le moment celui de ne pas anticiper de hausse des taux avant 2023 malgré le choc d’inflation et la réaction déjà engagée par d’autres banques centrales, dont la Fed américaine.

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