Ventes et rentabilité en hausse pour Lindt & Sprüngli

AWP

2 minutes de lecture

Le chocolatier zurichois a vu son bénéfice net s’enrober de près de moitié (+47,8%) en l’espace d’un an à 204,5 millions de francs.

Lindt & Sprüngli a poursuivi sa croissance au premier semestre. Etoffant ses revenus, notamment à la faveur de hausses de prix, le chocolatier zurichois a vu son bénéfice net s’enrober de près de moitié (+47,8%) en l’espace d’un an à 204,5 millions de francs. Dans la foulée, le groupe de Kilchberg révise à la hausse ses ambitions pour l’ensemble de l’année.

A 2,09 milliards de francs, le chiffre d’affaires a quant à lui franchi pour la première fois le cap des 2 milliards sur un semestre, affichant une croissance organique de 10,1%, a indiqué mardi Lindt & Sprüngli. Le résultat d’exploitation avant intérêts et impôts (Ebit) a décollé de 37,7% à 255 millions. La marge correspondante s’est fixée à 12,2%, à comparer à une valeur de 9,3% à fin juin 2022.

Lindt & Sprüngli note cependant que cette tendance ne devrait pas se poursuivre au second semestre, en raison de nouvelles augmentations des coûts des matières premières et d’investissements plus importants dans les activités de marketing. Si la bonne performance reflète des revenus en croissance dans toutes les régions, le chocolatier des rives du lac de Zurich l’attribue aussi au redressement du tourisme dans le monde, celui-ci ayant soutenu l’activité des boutiques.

L’attrait qu’ont exercé les produits à plus forte valeur ajouté, tels que les boules Lindor, les lapins dorés ou les emballages cadeaux sur les consommateurs a également participé au solide résultat. Et Face à des coûts des matières premières et des produits intermédiaires, tels que le sucre et les matériaux d’emballage, demeurant élevés, Lindt & Sprüngli a répercuté ces hausses sur les clients au cours des derniers mois.

D’autant plus que les cours du cacao sur le marché mondial n’ont cessé d’augmenter depuis la fin 2022 et atteint leur plus haut niveau à long terme. Un renchérissement qui a même dépassé les baisses relevées pour certains autres ingrédients de base.

Performance supérieure aux attentes

Outre des hausses de prix des produits, Lindt & Sprüngli a aussi amélioré son efficacité ainsi que les processus de couverture à long terme sur le cacao et les autres matières premières. Dans l’ensemble, les ventes sur le marché mondial du chocolat ont tendanciellement progressé, mais le renchérissement a entraîné une stagnation des volumes, voire une légère diminution selon les groupes de produits et les marchés. Au final, les quantités de chocolat écoulées par le groupe zurichois ont fléchi entre 1 et 2%, a relevé en conférence téléphonique le chef des finances, Martin Hug.

La performance s’est révélée supérieure aux attentes des analystes, en particulier en matière de rentabilité. Sondés par l’agence AWP, les experts avaient anticipé un chiffre d’affaires moyen de 2,07 milliards de francs, un Ebit de 201 millions et un bénéfice net de 148 millions, notamment.

Fort de bonne tenue des affaires du premier semestre, Lindt & Sprüngli relève ses perspectives pour l’ensemble de l’année. Le groupe table désormais sur une expansion de ses revenus entre 7 à 9%, contre 6 à 8% précédemment. La marge bénéficiaire devrait osciller entre 30 et 50 points de base en glissement annuel, contre 20 à 40 points de base jusqu’alors.

Si les investisseurs ont dans un premier temps réservé un accueil favorable aux informations de Lindt & Sprüngli, le bon de participation du chocolatier ne parvenait plus que de justesse à maintenir ses gains à la mi-journée. Vers 13h00, le titre, qui a succédé à celui de Kühne+Nagel au SLI, ce dernier remplaçant le défunt Credit Suisse au SMI, ne progressait plus que de 0,09% à 10’880 francs, le SLI prenant lui 0,42%.

A lire aussi...