USA/New York: l’activité manufacturière recule en août

AWP

1 minute de lecture

L’indice mensuel Empire State chute de 42 points, et tombe ainsi à -31,3, enregistrant sa deuxième plus forte baisse depuis que cette enquête existe.

L’activité manufacturière de la région de New York est retombée dans le rouge en août, l’indice la mesurant a même enregistré sa plus forte baisse depuis avril 2020, selon l’indice mensuel Empire State publié lundi par la banque centrale américaine (Fed).

L’indice chute de 42 points, et tombe ainsi à -31,3, selon cette enquête réalisée auprès des industriels de la région, et considérée comme un bon baromètre de l’évolution de l’économie américaine.

Il s’agit de sa deuxième plus forte baisse depuis que l’enquête existe, et il tombe à un des niveaux les plus bas de son histoire.

Les analystes s’attendaient à voir l’activité ralentir par rapport à juillet, mais pas se contracter, et voyaient l’indice s’établir à 5 points, en baisse mais toujours supérieur à zéro.

L’activité, en effet, est considérée en contraction lorsque l’indice est inférieur à zéro.

Les entreprises du secteur manufacturier ont, en août, fait face à un plongeon des nouvelles commandes et expéditions, ainsi qu’à une diminution des carnets de commandes.

Les délais de livraison, cependant, sont restés stables pour la première fois en près de deux ans et les stocks ont légèrement augmenté, précise la Fed.

Les indicateurs du marché du travail ont indiqué une légère augmentation de l’emploi, mais une baisse de la semaine de travail moyenne.

Et, alors que l’inflation aux Etats-Unis a ralenti le mois dernier, pour la première fois depuis un an et demi, l’indice des prix payés par les industriels pour leurs achats a baissé - mais reste élevé -, celui des prix de vente de leurs produits est resté stable.

Les entreprises interrogées «ne s’attendent pas à une grande amélioration de la conjoncture économique au cours des six prochains mois», a souligné la Fed.

Ces chiffres «mettent en lumière les difficultés auxquelles sont aujourd’hui confrontés les industriels, alors que le ralentissement de la demande intérieure, la forte inflation et la hausse des taux d’intérêt limitent la progression du secteur», commente Oren Klachkin, économiste pour Oxford Economics, dans une note.

Cette enquête, cependant, «brosse probablement un tableau excessivement pessimiste du secteur manufacturier», nuance-t-il, précisant qu’il table sur «un léger rebond économique au second semestre 2022, qui maintiendra une lente croissance de l’industrie manufacturière».

L’indice Empire, mesuré dans une région fortement industrialisée, avait rebondi en juillet, après deux mois de contraction.

A lire aussi...