USA: net ralentissement de la croissance dans les services

AWP

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L’indice ISM fléchit à 56,8% en avril, contre 58,8%, alors que les analystes tablaient sur 58,3%.

La croissance de l’activité dans les services aux Etats-Unis a encore ralenti en avril pour s’établir à 56,8%, selon l’indice des directeurs d’achats publié jeudi par l’association professionnelle ISM.

L’indice non manufacturier, qui signale une progression de l’activité dès qu’il s’établit au-dessus de la limite de 50%, est également inférieur aux attentes des analystes qui tablaient sur 58,3%. En mars, l’indice s’est établi à 58,8% (chiffre non révisé). Il s’agit du 99e mois consécutif de progression, soit plus de huit années.

Parmi les composantes de l’indice, les commandes ont légèrement progressé à 60% pour 59,5% le mois précédent et les stocks ont avancé de 3,5 points à 57%.

Les prix ont très légèrement augmenté (+0,3 point) à 61,8%.

Les commandes à l’exportation ont augmenté à 61,5% (+3,5 points) mais les importations se sont effritées (-0,5 point à 54,5%).

L’emploi a reculé de 3 points à 53,6 points.

Les 18 secteurs d’activité recensés ont toutefois vu leur activité s’accélérer en avril dont notamment ceux des mines, de l’eau/gaz/électricité et du commerce de détail, précise l’ISM.

«Il y a un ralentissement dans le rythme de croissance essentiellement attribué au recul de l’emploi et des livraisons», souligne l’Institut. «Les participants ont exprimé des inquiétudes sur les tarifs et leurs effets sur le coût des biens mais, dans l’ensemble, ils restent positifs sur les conditions dans le secteur et l’économie en général», indique l’ISM.

«Nous ne pensons pas que ce rapport signale un ralentissement fondamental de l’économie mais plutôt que son recul témoigne de goulots d’étranglement dans la chaîne de production», estiment pour leur part les analystes de RDQ Economics.

Ceux de Pantheon Economics s’inquiètent toutefois de la baisse de l’indicateur de l’emploi. «Si d’autres enquêtes disent la même chose, l’éventualité de quatre hausses de taux (de la Fed ndlr.) diminuera mais un mauvais chiffre n’est pas suffisant et ces données peuvent être volatiles alors qu’on ne peut exclure des distorsions liées aux Fêtes de Pâques», estiment-t-il.

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