USA: les inscriptions hebdomadaires au chômage au plus haut depuis novembre 2021

AWP

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Du 10 au 16 juillet, 251’000 personnes ont fait une demande d’allocation, soit 7’000 de plus que la semaine précédente, et bien davantage que les attentes des économistes qui tablaient sur une baisse, à 240’000.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont de nouveau augmenté la semaine dernière aux États-Unis, et ont atteint leur plus haut niveau depuis novembre 2021, malgré les difficultés persistantes des employeurs à trouver de la main d’oeuvre.

Du 10 au 16 juillet, 251’000 personnes ont fait une demande d’allocation chômage, soit 7’000 de plus que la semaine précédente, selon les données du département du Travail publiées jeudi.

C’est bien plus que les attentes des économistes qui tablaient sur une baisse, à 240’000.

Au total, près de 1,4 million de personnes touchaient une allocation chômage au cours de la semaine du 3 au 9 juillet, en hausse de 51’000 sur une semaine, selon des données publiées avec une semaine de décalage.

Cependant, cette hausse n’est pas «significative», selon l’économiste Ian Shepherdson, de Pantheon Macroeconomics, qui souligne que «les chiffres restent faussés» par les fermetures annuelles des lignes de production chez les constructeurs automobiles, «ce qui pose des problèmes pour l’ajustement saisonnier car le moment et l’étendue des arrêts varient d’une année à l’autre».

«La tendance de fond réapparaîtra lorsque les distorsions s’estomperont, début août», ajoute-t-il, estimant qu’il ne devrait y avoir alors qu’»une légère augmentation par rapport à la tendance de 230’000 avant les fermetures dans l’automobile, le niveau des inscriptions restant très bas par rapport aux normes historiques».

Depuis le printemps 2021, les employeurs, confrontés à des pénuries de main d’oeuvre et des démissions massives chaque mois, sont hésitants à licencier et offrent au contraire des conditions salariales améliorées pour fidéliser leurs employés et recruter de nouveaux employés.

«Les hausses de taux de la Fed - visant non seulement à réduire l’inflation mais aussi à rééquilibrer l’offre et la demande de travailleurs - devraient entraîner un assouplissement des conditions du marché du travail et une nouvelle augmentation des licenciements au cours des prochains mois», relève pour sa part Rubeela Farooqi, économiste en chef de High Frequency Economics.

La banque centrale américaine relève en effet progressivement ses taux directeurs depuis le mois de mars, pour faire ralentir la consommation, et donc l’inflation, qui est au plus haut depuis 40 ans.

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