USA: la Fed entame sa réunion, une hausse d’un quart de point est attendue

AWP

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Relever ainsi le taux directeur est «prudent compte tenu du ralentissement de l’inflation des salaires et des prix et des chiffres faibles de l’activité» économique, relève Steve Englander de Standard Chartered et ex-économiste à la Fed.

La banque centrale américaine (Fed) a entamé mardi matin sa première réunion de l’année, à l’issue de laquelle une nouvelle hausse des taux est attendue, moins forte toutefois que les précédentes, car l’activité économique et l’inflation montrent des signes de ralentissement.

La réunion du comité de politique monétaire (FOMC) «a débuté à 10H00 (15H00 GMT) comme prévu», a précisé à l’AFP un porte-parole de la banque centrale américaine. Elle s’achèvera mercredi à la mi-journée.

Le FOMC devrait relever, pour la septième fois d’affilée, les taux, actuellement situés dans une fourchette de 4,25 à 4,50%.

Mais après plusieurs hausses inhabituellement élevées, d’un demi-point de pourcentage, et même de trois-quarts de points, la Fed devrait revenir à une hausse plus habituelle, d’un quart de point seulement, soit 25 points de base.

Relever ainsi le taux directeur est «prudent compte tenu du ralentissement de l’inflation des salaires et des prix et des chiffres faibles de l’activité» économique, relève Steve Englander, responsable de la macro-économie américaine pour Standard Chartered et ancien économiste à la Fed, dans une note.

«Dans la mesure où nous partions de taux proches de zéro au printemps, il était nécessaire d’agir rapidement. (...) Il m’apparaît qu’il est désormais temps de ralentir le rythme, sans le stopper», avait déclaré, le 20 janvier, Christopher Waller, un gouverneur de la Fed.

La décision sera annoncée dans un communiqué de presse publié mercredi à 14H00 (19H00 GMT), et le président de la Fed, Jerome Powell, tiendra une conférence de presse trente minutes plus tard.

Les effets des hausses de taux ne sont pas immédiats, il leur faut des mois pour se faire pleinement sentir. Ces relèvements font à leur tour grimper les taux d’intérêt des crédits, que ce soient des prêts immobiliers, automobiles, ou encore à la consommation.

Ils réduisent le pouvoir d’achat des ménages, qui achètent moins, ce qui desserre la pression sur les prix.

L’inflation a ainsi ralenti en décembre à 5,0% sur un an contre 5,5% le mois précédent, selon l’indice PCE, privilégié par la Fed. Elle reste cependant bien supérieure aux 2% que vise l’institution monétaire.

Une autre mesure de l’inflation, l’indice CPI, sur laquelle sont indexées les retraites, a aussi montré un fort ralentissement en décembre, à 6,5% sur un an contre 7,1%.

Mais, la consommation étant le moteur de l’économie américaine, un resserrement trop fort pourrait conduire à une récession.

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