L’indice de confiance s’est établi à 97,9 points, selon l’estimation préliminaire de l’Université du Michigan, soit 2,1 points de moins qu’en mai.
La confiance des consommateurs aux Etats-Unis s’est érodée début juin à cause des effets de la guerre commerciale menée par la Maison Blanche et du ralentissement des créations d’emploi, selon l’enquête de l’Université du Michigan publiée vendredi.
L’indice de confiance s’est établi à 97,9 points, selon l’estimation préliminaire de l’université, soit 2,1 points de moins qu’en mai.
Début juin, l’indice mesurant la confiance dans la situation économique actuelle a continué de progresser (+12,5 points) pour s’établir à 112,5 points.
Les consommateurs ont fait part de projets d’achats de biens de grande consommation durables dans une logique d’achats anticipés pour éviter les effets de la hausse des droits de douane, a expliqué Richard Curtin, l’économiste responsable de cette enquête.
En revanche, l’indice mesurant les attentes pour les six prochains mois est tombé à 88,6 points contre 93,5 points en mai, tirant à la baisse l’indice général.
Donald Trump a décidé de faire passer à 25% les tarifs douaniers sur 200 milliards de dollars de produits en provenance de Chine au cours du mois de mai, accusant les négociateurs de Pékin de revenir sur tous leurs principaux engagements pris au cours de longs mois de négociations commerciales entre les deux parties.
Début juin, les consommateurs ont également redouté que la Maison Blanche mette à exécution sa menace d’imposer des droits de douane sur la totalité des importations en provenance du Mexique, épouvantail agité pour régler le problème de l’afflux d’immigrés clandestins aux Etats-Unis par le biais de la frontière avec le Mexique.
Finalement, un accord a été trouvé. Mais Donald Trump a posé un ultimatum de 45 jours à Mexico pour régler le problème migratoire, faute de quoi il imposera les taxes douanières.
Au cours de l’enquête de l’Université du Michigan, les impressions défavorables liées aux tarifs douaniers punitifs ont été spontanément évoquées par 40% des consommateurs interrogés contre 21% en mai.
«Les consommateurs ont réagi en réduisant les perspectives de croissance de l’économie nationale et, par conséquent, les gains d’emploi attendus», a expliqué Richard Curtin.
Il note enfin que les ménages anticipent un taux d’inflation moyen à long terme de 2,2% seulement, «soit le taux le plus bas enregistré par les enquêtes depuis l’introduction de la question il y a quarante ans».