L’indice CPI n’a progressé que de 0,1%, conformément cependant aux attentes des analystes.
Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont modestement avancé en mai et moins vite que lors du mois précédent, selon l’indice des prix CPI publié mercredi par le département du Travail.
L’indice n’a progressé que de 0,1%, conformément cependant aux attentes des analystes.
Sur un an, la hausse des prix a également été moins forte qu’en avril, à +1,8%, se situant en-dessous de la cible visée par la Réserve fédérale (+2%).
Sans les prix de l’alimentation et de l’énergie, l’indice mensuel n’a également progressé que de 0,1% pour le quatrième mois d’affilée. Sur un an, cette inflation dite «sous-jacente» se situe à 2%.
En mai, c’est surtout le secteur alimentaire qui a tiré les prix, «comptant pour près de la moitié de la progression des prix de l’ensemble des produits», a précisé le département du Travail dans un communiqué.
En revanche, les prix du secteur de l’énergie ont baissé de 0,6%. Les seuls prix de l’essence ont reculé de 0,5%, ajoute l’administration Trump.
Pour déterminer sa politique monétaire, la Banque centrale américaine (Fed) prend toutefois davantage en compte l’indice des prix PCE basé sur les dépenses réelles des consommateurs qui est souvent inférieur au CPI, qui lui se base sur un panier type de la ménagère.
Les données de l’indice PCE n’ont pas encore été publiées pour le mois de mai. En avril, l’inflation annuelle selon cet indice n’était que de 1,5%.
Jusqu’à présent, la Fed a estimé que la faiblesse de l’inflation, qui surprend nombre d’économistes dans une période de plein emploi, est «temporaire».
L’inflation annuelle mesurée par le PCE est en-dessous de l’objectif de la Fed depuis décembre.
«La persistance d’une inflation faible va alimenter les attentes du marché d’une baisse des taux d’intérêt par la Fed à court terme», a réagi Gregory Daco, chef économiste chez Oxford economics.
Selon lui, l’institution va sans doute vouloir attendre «jusqu’en décembre pour s’assurer que des données fiables démontrent que l’intensification des tensions commerciales érode de manière significative l’activité économique».
Pour autant, il estime qu’elle pourrait être amenée à le faire dès le troisième trimestre si «les risques à la baisse pour l’économie persistent de même qu’une inflation faible et s’il y avait une forte baisse sur le marché obligataire en juillet».