L’activité dans les services aux Etats-Unis a de nouveau freiné en janvier après un ralentissement déjà observé en fin d’année dernière, l’impact du variant Omicron se faisant plus nettement ressentir pour les entreprises américaines, selon la fédération ISM.

L’indice de la fédération professionnelle ISM publié jeudi, qui mesure le niveau d’activité des entreprises dans les services, s’est établi à 59,9% en janvier, contre 62,3% en décembre. Le niveau de décembre a été légèrement rehaussé (+0,3%) après des ajustements saisonniers.

C’est le niveau le plus bas depuis février 2021.

Les analystes avaient tablé sur 60% en janvier 2022.

Les entreprises interrogées «continuent d’être affectées par des difficultés d’approvisionnement liées à la pandémie de coronavirus», explique dans un communiqué le président de l’enquête ISM, Anthony Nieves, en soulignant les problèmes de logistique, mais aussi l’inflation ou encore les pénuries de main d’oeuvre.

«Le variant Omicron du Covid-19 a perturbé les activités, notamment en réduisant le niveau des effectifs», note M. Nieves.

Selon les chiffres de l’université Johns Hopkins, les États-Unis ont recensé un peu plus de 20 millions de cas de contamination au Covid-19 en janvier, le niveau le plus élevé depuis le début de la pandémie.

Malgré un rythme moins soutenu, l’activité dans les services reste en expansion, car l’indice se situe au-dessus de la barre des 50%.

Il s’agit même du 20e mois de croissance d’affilée, soit un peu plus d’an et demi, depuis le recul observé au tout début de la pandémie.

Le ralentissement de l’activité dans les services fait écho à celui observé dans le secteur manufacturier, établi mardi par un autre indice mesuré par la fédération ISM.

Le département du Travail publiera vendredi les chiffres de l’emploi et du taux de chômage pour le mois de janvier.

Selon les prévisions de Briefing, 180.000 emplois ont avoir été créés lors du premier mois de l’année (contre 199.000 en décembre) et le taux de chômage s’est maintenu à 3,9%.