«Partout où les magasins sont ouverts, les recettes sont déjà plus élevées qu’en 2019», assure le patron du groupe, Nick Hayek, citant notamment les Etats-Unis, la Chine et la Russie.
Le groupe Swatch a connu un début d’année positif. Dans plusieurs marchés de référence, les ventes ont d’ores et déjà dépassé leur niveau d’avant la crise pandémique, et l’horloger biennois, qui anticipe une accélération de la reprise au deuxième semestre, envisage d’étoffer ses capacités de production.
«En ces premiers mois de 2021, notre groupe connaît une nette reprise des ventes», a assuré dans un entretien publié lundi par le Corriere del Ticino le patron du groupe, Nick Hayek. «Partout où les magasins sont ouverts, les recettes sont déjà plus élevées qu’en 2019», a-t-il précisé, citant notamment les Etats-Unis, la Chine et la Russie.
Le redressement des activités en Europe s’avère plus difficile, en raison des nombreuses restrictions en vigueur et des limites imposées aux voyages, qui pénalisent entre autres le secteur du luxe. «Après toutes ces fermetures, les gens ont besoin de consommer davantage», assure le patron de Swatch.
En Suisse également, les ventes sont en hausse, «mais il s’agit en grande partie d’achats locaux, il manque une contribution importante du tourisme», notamment dans les villes et les destinations de villégiature.
Le sursaut attendu en deuxième partie d’année devrait être «supérieur au second semestre 2019» et permettre au groupe de réaliser ses objectifs, à savoir, un retour marqué aux bénéfices - Swatch avait bouclé 2020 sur une perte nette de 53 millions de francs - et une augmentation du chiffre d’affaires «à un niveau proche de 2019», soit un peu plus de 8 milliards.
«Nous avons de nombreux projets pour de nouveaux matériaux et de nouvelles montres, nous évaluons plusieurs extensions de nos capacités de production», a déclaré le dirigeant, soulignant que l’évolution des effectifs du groupe - 32’000 collaborateurs, dont plus de la moitié en Suisse - dépendra aussi de la vigueur du redressement des ventes.
Revenant sur l’essor du commerce électronique, M. Hayek a reconnu que si ce mode de distribution était «sans doute plus répandu aujourd’hui», un grand nombre de personnes continueront à vouloir acheter en magasin et non en ligne, une fois que la crise sanitaire aura été surmontée. Et de conclure qu’il y aura «certainement plus d’e-commerce électronique à l’avenir qu’avant le virus, mais pas une augmentation similaire à celle que nous avons connue pendant la pandémie».